Note publique d'information : Cet essai propose de restituer la problématique des Mille et ne nuits dans le contexte
beaucoup plus général de la littérature islamique médiévale, pour y voir nombre de
récits moralisateurs, allégoriques et initiatiques, saturés d'imagerie soûfie populaire
et dont beaucoup puisent leurs motifs dans les romans médiévaux d'Alexandre : notamment
Le Conte de la Cité d'airain, analysé ici en détail. Outre un examen exhaustif des
variantes manuscrites et des diverses versions du conte chez de nombreux auteurs médiévaux
musulmans, nous examinerons les origines mythologiques, surtout helléniques et iraniennes,
de l'image de la Cité d'airain (ou Cité de l'Autre Monde) avec son attraction magnétique
mortelle, pour nous interroger, enfin, sur le transfert épique des motifs de ce récit,
autrefois surtout associés à la figure légendaire d'Esfandiyâr dans l'ancienne épopée
persane, sur la personne historique de l'émir Moûsâ ibn Nosayr, conquérant musulman
de l'Espagne en l'an 711 de l'ère commune.
Note publique d'information : This essay suggests a fresh look at the issue of the Thousand and One Nights within
the far more general context of medieval Islamic narratives. The point of view defended
here is that many of these tales of spiritual imitation carry moralizing, allegorical
messages charged with popular Sûfi imagery, much of it derived from the medieval Alexander
romances : as is notably the case with The Tale of the City of Brass, analyzed here
in detail. In addition to exhaustive examination of the manuscript variants and many
versions of the tale to be found in medieval Islamic writtings, we survey the mainly
Greek and Iranian mythological origins of the image of the City of Brass (or City
of the Other World) with its fatal magnetic attraction, and explore some reasons for
the epic transfer of this story's motifs, once mainly associated with the ancient
Persian epic hero Esfandiyâr, to the historical character of the emir Mûsâ ibn Nusayr,
Muslim conqueror of Spain in the year 711 of the common era.