Note publique d'information : Contexte : Le protocole de coopération ASALEE a pour but d'améliorer la qualité des
soins en médecine générale grâce à la coopération médecins/infirmières. Il permet
le dépistage et la prise en charge de maladies chroniques comme la BPCO, qui constitue
un véritable problème de santé publique. Objectif : Évaluer le ressenti des médecins
généralistes vis-à-vis du protocole BPCO d'ASALEE. Méthodes : Une étude qualitative
a été réalisée à partir d'entretiens individuels semi-dirigés sur quatorze médecins
généralistes charentais faisant partie d'ASALEE. Tous les entretiens ont été retranscrits
de la manière la plus fidèle possible sur documents Word puis analysés grâce au logiciel
NVIVO11. Une analyse thématique des verbatim recueillis a permis de traiter les données.
Résultats : Au sujet du ressenti des médecins généralistes, les résultats retrouvés
sont: un faible intérêt au dépistage de la BPCO, une utilisation essentiellement dans
le cadre du sevrage tabagique et un manque de compétence des médecins quant à la lecture
des spirométries. Face à ce constat, nombre de médecins sont demandeurs de formations.
Il faut également signaler que des doutes sur la fiabilité des résultats des appareils
utilisés (mini spirométries) sont émis par certains médecins. Un des points positifs
de cette étude a révélé que l'intégralité des médecins interrogés est satisfaite de
leur collaboration avec les infirmières ASALEE. Elles apportent une aide majeure dans
la prise en charge des maladies chroniques. Par leur proximité elles facilitent la
réalisation des dépistages et permettent au médecin un gain de temps non négligeable.
Une fois dépistés, les patients sont majoritairement adressés au pneumologue. Cependant
l'accès à ces derniers est de plus en plus difficile en raison de l'évolution démographique
de la population médicale et des refus de patients pour divers motifs (délais, distance
etc.). Le suivi des patients pose également problème en raison de l'absence de protocole
clairement établi à ce jour. Conclusion : Cette étude, la première à s'intéresser
au ressenti des médecins généralistes ASALEE vis-à-vis du protocole BPCO met en lumière
les raisons de la faible utilisation de ce protocole. Des améliorations sont possibles
pour rendre la BPCO plus attrayante aux yeux des médecins généralistes et permettre
ainsi d'améliorer le dépistage et la prise en charge des patients BPCO.
Note publique d'information : Context: General medicine with cooperation of doctors and nurses allows the detection
and management of chronic diseases such as COPD which is a real public health problem.
Objective: To evaluate the feelings of general practitioners against the memorandum
of COPD and ASALEE. Method: A qualitative study was conducted from semi-structured
individual interviews of fourteen charentais general practitioners who are part of
ASALEE. All interviews were carried out using word documents and analyzed through
NVIVO11 software in the most honest way possible. A thematic analysis of the exact
information collected allowed us to process the data. Results: The results regarding
the feelings of general practitioners are: the screening is too low for COPD, only
used at the end of smoking, and lack of competence of the doctors reading the spirometer.
Given this fact many doctors are demanding more courses and training. It should also
be noted that there are doubts about the reliability of the results of the equipment
used (mini spirometer) and that are issued by some doctors. One of the positive points
of this study revealed that all the physicians surveyed are satisfied with the ASALEE
nurses. They make a big difference in the management of chronic diseases. Their proximity
they felicitate to achieve the screening allows the doctors significant time saving.
Once diagnosed patients are predominantly directed to the pulmonologist. However,
access to them is increasingly difficult because of the changing demographics of the
population and patients are refused for various reasons (time, distance etc.). Patient
monitoring is also problematic due to the lack of well-established to date protocol.
Conclusion: This study is the first to focus on the feelings of general practitioners
ASALEE against the COPD and highlights the reasons and problems that occur when using
this protocol. Improvements are possible, to make the COPD more attractive for general
practitioners and allow improved screening and management of COPD patients.