Note publique d'information : La Maison Barbedienne, fondée en 1834, fut l’une des plus importantes entreprises
de bronzes d’art en France au XIXe siècle. Le fondateur de la Maison, Ferdinand Barbedienne
(1810-1892), s’associa dès 1838 à Achille Collas (1795-1859) - l’inventeur du procédé
de réduction mécanique des statues - et sut donner une extension considérable à la
production des petits bronzes d’édition. Son succès reposa en grande partie sur sa
politique et sa stratégie commerciales. Son choix d’un répertoire « académique » proche
du goût dominant répondait aux exigences d’une clientèle bourgeoise à la recherche
de valeurs sûres. Il parvint ainsi à se démarquer de la concurrence et à s’octroyer
la collaboration des artistes vivants les plus en vogue, tels Antonin Mercié ou Paul
Dubois. Sa présence régulière aux Expositions universelles et les nombreuses récompenses
qu’il y reçut favorisèrent l’extension de l’entreprise qui comptait plusieurs centaines
d’ouvriers au début de la Troisième République. Cet Âge d’or prit fin au tournant
du siècle lorsque la petite sculpture industrielle perdit peu à peu de son attrait
face à l’émergence de nouvelles exigences d’« originalité » de la part de la clientèle
et de contrôle de la part des sculpteurs. Gustave Leblanc-Barbedienne (1849-1945),
neveu et successeur de Ferdinand, et son fils Jules (1882-1961) ne parvinrent pas,
malgré leurs efforts, à donner une nouvelle impulsion à l’entreprise qui disparut
en décembre 1954 victime de la morosité économique (suite à la crise de 1929 et à
la Guerre) et surtout de la dépréciation générale pour le bronze d’art et pour les
valeurs qu’il véhiculait.
Note publique d'information : The Maison Barbedienne was founded in 1834 and was one of the most important companies
of art bronzes in the 19th century in France. As early as 1838, the founder of the
company, Ferdinand Barbedienne (1810-1892), formed a partnership with Achille Collas
(1795-1859) – the man who invented the process for the automatic reduction of statues.
This enabled him to widely spread the production of small bronzes in series. His success
resulted mostly from his policy and commercial strategy. His choice of an “academic”
catalogue – close to the prevailing taste – fits the wishes of his middle class clients,
who requested safe values. He managed to distinguish himself from the other founders
by using fashionable living artists such as Antonin Mercié or Paul Dubois. His regular
attendance at the Expositions Universelles and the numerous prizes that he won favoured
the extension of the company which counted several hundred workers at the beginning
of the Third Republic. This Golden Age ended at the turn of the century, when small-size
industrial sculpture partly lost its appeal because clients began to request “originality”,
and sculptors asked for more control. Gustave Leblanc-Barbedienne (1849-1945), Ferdinand’s
nephew and successor, and his son Jules (1882-1961) failed to give a new impetus to
the company in spite of their efforts. The company disappeared in December 1954, as
a result of the depressed economic climate which followed the 1929 crisis and the
2nd World War and – above all – due to the general lack of appreciation of artistic
bronzes and the values that they conveyed.