Note publique d'information : La thèse vise à montrer que le système politique de l’État de Oaxaca au Mexique est
de type gouvernorat, suivant en cela la tradition présidentialiste et le système du
régime du parti hégémonique, qui ont dominé le système politique mexicain et conditionné
l’action de ses principaux acteurs. L’approche néo-institutionnelle de l’école de
Heidelberg et les théories sur les nouveaux mouvements sociaux permettent d’analyser
les liens entre le système politique local et les revendications de participation
et de représentation politique des indigènes. Ces deux pensées éclairent la mise en
place des mécanismes institutionnels d'ordre multiculturel, visant au renforcement
des droits politiques des indigènes et produisant des effets divers - comme les élections
municipales par "us et coutumes" ou la création d'un parti politique indigène. La
modification des relations entre les différents niveaux de gouvernement (pouvoirs
publics-municipe-communauté) et le renforcement de l’autonomie politique des municipes
à population indigène s'inscrivent également dans cette dynamique. Toutefois, ces
changements ne transforment pas en profondeur la nature du système politique de Oaxaca
: les mécanismes de contrôle politique, le déséquilibre entre les pouvoirs publics
et la structure centrale du système évoluent peu. C'est ce que révèle l'alternance
à la présidence de la République en 2000, qui, bien que provoquant un bouleversement
dans la relation États-Fédération, n'empêche pas moins la persistance des "discontinuités"
démocratiques et des enclaves autoritaires dans un pays marqué par les différences
sociales, culturelles et économiques.
Note publique d'information : This thesis aims at showing that the political system of the State of Oaxaca in Mexico
is of gubernatorial type, in thus following a presidentialist tradition and the system
of the hegemonic party, which dominated the Mexican political system and conditioned
the action of its principal actors. The new-institutional approach of the school of
Heidelberg and the theories on the new social movements make it possible to analyze
the links between the local political system and the demands for participation and
political representation of the indigenous groups. These two methods show how the
institutional mechanisms of a multicultural nature, aiming for a reinforcement of
the indigenous’ political rights - such as the "customary" local elections or creation
of an ethnic political party - were put in place. The modification of the relations
between the various levels of government (public-municipe-community powers) and the
reinforcement of the political autonomy of the municipes with indigenous population
also fit in this dynamics. However, these changes do not transform the nature of the
political system of Oaxaca in-depth: the mechanisms of political control, the imbalance
between the authorities and the central structure of the system evolved little. It
is what reveals the change of presidential regime in 2000, which, although causing
an upheaval in the relationship State-Federation, does not prevent the persistence
of democratic "discontinuities" and authoritative enclaves in a country marked by
social, cultural and economic differences.