Identifiant pérenne de la notice : 208127402
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Cette thèse concerne la production de la centralité urbaine en France depuis les années
1960. L'examen poussé à la fois de la planification de nouveaux centres au 20ème siècle
et du développement polycentrique non intentionnel des agglomérations permet de caractériser
l'état actuel de la figure de la centralité et de situer sa mobilisation par les urbanistes.
Le principal défi que ceux-ci rencontrent tient au changement d'échelle du fonctionnement
du phénomène urbain : le travail consistant à rendre visibles les métropoles à elles-mêmes
passe-t-il encore par des projets de nouvelle centralité et le cas échéant, quelles
sont leurs caractéristiques ? Deux parties structurent cette recherche. La première
vise le phénomène urbain et les mouvements centripètes et centrifuges qui l'affectent.
Le registre dominant est alors celui d'une analyse des dynamiques urbaines à l'œuvre
interrogeant les causes et effets des forces d'agglomération et de dispersion. Ce
sont in fine les théories mobilisées pour une telle pensée qui se trouvent évaluées.
Le deuxième moment considère des projets urbains (centralités périphériques, centralités
d'agglomération) et analyse la façon dont la mobilisation de formes spécifiques combinant
densité et diversité permet à la fois la fabrique de l'urbain et la constitution de
récits permettant l'action. Sur la période examinée, un changement de fond travaille
les raisons d'agir : les urbanistes dupliquaient la centralité dans les années 1960
afin de désengorger les centres existants. Ils se demandent aujourd'hui comment rendre
désirables des lieux de rencontre alors que la dispersion urbaine semble se généraliser
et que les moyens et finalités de l'action urbanistique sont incertains. Par le prisme
analytique ici retenu, le nouvel esprit de l'urbanisme peut être caractérisé et questionné.