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Le bilinguisme étrusco-latin, contribution à l'étude de la romanisation de l'Étrurie

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Etruscan-latin bilingualism, a contribution to the study of the romanization of Etruria
[Notice de regroupement]

Information

Langue d'expression : français
Date de parution :  2000

Notes

Note publique d'information : 
Les contacts linguistiques entre étrusques et latins commencèrent dès la plus haute antiquité, donnant naissance à un bilinguisme précoce. Ce "premier bilinguisme" eut des adeptes non seulement chez les latins mais aussi chez les étrusques. La présence dans la langue étrusque de prénoms et de mots d'origine très nettement latine en est un lointain écho. Toutefois, c'est chez les latins - notamment à Rome - que le nombre de bilingues semble avoir été le plus élevé. Cette conclusion se déduit de données littéraires (cf. Tl ix, 36, 3-4) et sociolinguistiques (les latins ayant été culturellement et politiquement dominés par les étrusques). A partir du IVème siècle, le bilinguisme entra dans une seconde phase. Né de l'expansion romaine, ce "second bilinguisme" ne toucha guère que les étrusques. Il continua sans doute à y avoir des étruscophones à Rome à la fin de la République et sous l'Empire, mais leur nombre resta toujours très limité. Inversement, en Étrurie, ce "second bilinguisme" fut massif, englobant toutes les couches de la société. L'instauration de la Lex iulia en 90 fut un moment déterminant dans son développement, mais le processus était probablement bien avancé avant cette date. Une étude approfondie de l'épigraphie montre en tout cas que l'influence du latin sur l'étrusque connut une recrudescence dès le IVème siècle. A partir du milieu du IIème siècle, on voit fleurir en Étrurie l'alphabet et la langue de Rome. Les deux idiomes coexistèrent dans les inscriptions locales jusqu'au début du Ier siècle ap. J.-C. ; après quoi l'étrusque disparut à tout jamais de l'épigraphie. Nul doute que c'est durant ces cent cinquante ans - entre l'époque des Gracques et la mort d'Auguste - que le bilinguisme atteignit son apogée. Ensuite, son destin se confond avec celui de l'étrusque : en quelques générations le bilinguisme ne devint plus qu'un phénomène résiduel et moribond.


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