Identifiant pérenne de la notice : 208311653
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Il s'agit d'interroger le statut du corps au sein de la phénoménologie post-heideggerienne.
La tâche est de concilier la différence du sujet phénoménalisant - Dasein - vis-à-vis
du monde avec son appartenance à lui. Il ne suffit toutefois pas d'élaborer une phénoménologie
du corps afin de déceler cette appartenance, le risque étant de manquer la différence
- s'impose alors de penser le corps selon la vie. La phénoménologie prend une double
voie, dessinant une alternative au sein des philosophie de l’existence, divergence
entre phénoménologie événementiale (Maldiney) et ontologie phénoménologique (Merleau-Ponty
et Patocka). Il s'agit chaque fois de penser l'existence comme un vivre, de ressaisir
l'essentielle incarnation de l’ existence. Maldiney aborde l'existence en tant que
vivre transpas sible, épreuve de l'évènement, reconduisant cependant la différence
entre Leben et Dasein, mettant en péril l’unité de la notion de vie. Au contraire,
cette distinction est dépassée par Merleau-Ponty. Ce dernier s'attache à penser l'incarnation
de l'existence, largement comprise à partir de la vie et, finalement, le corps est
ressaisi au sein de l'ontologie de la chair. Il n'est cependant pas certain que la
notion ontologique de chair soit cohérente, ni que la finitude perceptive soit référée
à l'essence de la vie. Dès lors, une nouvelle radicalisation s'impose, assumée par
la philosophie patockienne qui articule anthologie et cosmologie phénoménologique
- ontologie du mouvement -, accedant à une détermination existentiale du corps, ressaisi
à partir de la vie, conciliant différence et appartenance : la phénoménologie est
par essence phénoménologie de la vie.