Note publique d'information : Les pratiques culturelles sont généralement pensées comme réservées aux catégories
les plus instruites de la société. Les personnes en situation d'illettrisme en seraient,
par conséquent, privées, l'accès à la culture étant considéré comme dépendant de la
maîtrise de l'écrit. Dans le même temps, des intervenants chargés du traitement de
l'illettrisme développent, depuis de nombreuses années, des actions culturelles diverses
et variées. Celles-ci sont réalisées en vue de faciliter l'acquisition des savoirs
de base. Le cheminement de notre recherche s'est articulé autour de la problématique
suivante: les pratiques de développement culturel dans le cadre de la formation produisent-elles
des effets positifs dans l'accompagnement des personnes en situation de réapprentissage
des savoirs de base? Si oui, lesquels? Comment les analyser et les comprendre? Nous
avons cherché à confronter les représentations des apprenants-stagiaires à celles
des intervenants des champs social, formatif et culturel en nous référant à un cadre
théorique portant sur l'illettrisme et la culture. Les personnes peu scolarisées et
peu qualifiées ont-elles des pratiques culturelles et, notamment, des pratiques liées
à l'écrit? Ces pratiques sont-elles prises en compte par les intervenants dans le
cadre de la formation d'adultes? Que pensent les apprenants stagiaires des apports
des pratiques de développement culturel mises en œuvre par les intervenants? Ont-elles
des effets en termes de transformation du rapport à l'écrit, de construction identitaire
et d'inscription dans un tissu social?
Note publique d'information : It is commonly admitted that cultural practices are reserved to the most educated
groups of society. The accessibility of culture is often dependent upon written word,
and therefore excludes iIliterate members of the population. At the same time, for
many years specialists have been working towards fighting illiteracy aiming at making
the learning of basic knowledge easier. The following problem has been at the centre
of our survey : do cultural development practices within the context of training involve
positive results in the relearning of basic knowledge ? If they do, which ones do
we notice? How can we analyse and understand the results ? We have tried to compare
the representations of the learners-trainees and those of the specialists within the
social, educational and cultural fields. We have therefore referred to a theoretical
framework dealing with iIIiteracy and culture. Are there any cultural practices particularly
those related to written work evident among people with limited schooling or unskilled
people? Are these practices taken into account by staff when training adults ? What
do learners-trainees think of the value of such cultural practices as demonstrated
by the teaching staff? Is there a knock-on effect in terms of developing a different
attitude towards written work, construction of self-identity and integration into
the fabric of society?