Note publique d'information : Quelles sont les représentations de l'élève en situation de "handicap" moteur chez
l'enseignant au Liban? Cette étude propose une lecture de la dynamique representationnelle
du "handicap" moteur à partir de la question de la guerre. Notre recherche a interrogé
la représentation du "handicap" moteur de naissance et celle du "handicap" moteur
de guerre pour savoir si ce dernier ne prend pas la forme du "bon handicap", si sa
représentation n'est pas manifestée par des affects positifs. Nous avons pu observer
que la représentation du handicap moteur de guerre et de naissance s'appuie sur des
éléments humanitaires et trouve son élaboration dans le rapport à la religion. Menée
du point de vueclinique, cette recherche rend compte de la nécessitépour l'enseignant
au Liban de croire en Dieu pour parvenir à penser le "handicap" moteur et à l'aimer.
Cet amour lui offrant la possibilité de s'acquitter de ses dettes et de se racheter
vis-à-vis de Dieu, au-delà du simple rapport pédagogique. C'est donc au nom de la
religion, le din en arabe, qui signifie dette, que l'enseignant engage une relation
avec l'élève en situation de "handicap" moteur et que la scolarisation intégratrice
prend sens au Liban. Cette configuration de la dette que la clinique nous a amené
à observer conduit à reconnaître la position considérable qu'occupe la notion de religion
dans la représentation du "handicap" moteur. La religion fonctionne chez l'enseignant
au Liban comme espace psychique sur lequel vient s'étayer la relation pédagogique.
Note publique d'information : How is the student in state of motor "handicap" represented by teachers in Lebanon?
This research presents a reading of representational dynamics of motor "handicap"
in the context of war. It intended at first to investigate the representation of motor
"handicap" by birth, as opposed to that of of motor handicap of war, and check wether
the latter was not rather considered as a "good handicap" and its representation expressed
through positive emotions. We came to observe that both representations of "handicap",
either by birt or of war, were elaborated in relation to religion. From a clinical
point of view, this research attests a necessity, for the lebanese teacher, of believing
in God, in order to to think the motor "handicap" and accept it lovingly. This love,
seems a way to pay his or her dues, and redeems him (her) self in regard to God, beyond
the pedagogic relationship itself. It is thus in the name of religion the din in Arabic
which also means debt, that the teacher engages a relationship with the student in
a "state of handicap", and that the integrative schooling makes sense. This configuration
of debt brought up clinically makes us acknowledge the key role played by religion
in the representation of motor "handicap". Religion functions here as a physical space
in which the pedagogic relationship develops.