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Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : L'objectif de cette étude est de décrire puis analyser et comparer le polymorphisme
de séquence des gènes eIF4E (eukaryotic Initiation Factor 4E) de résistance aux potyvirus,
afin de mettre en relation ce polymorphisme avec la double fonction des protéines
eIF4E dans les processus cellulaires de l'hôte et dans l'interaction avec les potyvirus.
La stratégie repose sur l'association d'analyses fonctionnelles et d'études d'évolution
moléculaire des gènes eIF4E chez deux Solanacées (piment et tomate) et chez l'espèce
modèle Arabidopsis thaliana. En ce qui concerne le rôle de eIF4E dans les processus
cellulaires, la pression de sélection purificatrice forte identifiée pour l'ensemble
des gènes eIF4E argumente en faveur de l'acquisition d'une spécialisation fonctionnelle,
et ce bien que toutes les protéines eIF4E apparaissent capables de complémenter une
levure délétée de son gène eIF4E. En ce qui concerne le rôle de eIF4E dans les interactions
plantes-potyvirus, une importante diversité de variants alléliques a été identifiée
au locus eIF4E1-pvr2 du piment, diversité caractérisée par des substitutions nucléotidiques
exclusivement non-synonymes. La plupart de ces substitutions, impliquées dans la résistance
aux PVY (Potato virus Y) et TEV (Tobacco etch virus) via une modification de l'interaction
avec la protéine virale VPg (Viral Protein genomelinked), sont sous pression de sélection
positive. Ces résultats couplés à ceux montrant que des mutations dans la VPg permettent
aux potyvirus de s'adapter aux protéines eIF4E1 de résistance, mettent en évidence
l'existence d'une coévolution entre eIF4E1 et VPg. Cette coévolution n'est cependant
pas retrouvée chez la tomate et A. thaliana, indiquant que leurs caractéristiques
biologiques d'interaction avec les potyvirus "in natura" conduisent à des profils
différents d'évolution des gènes eIF4E. Plus globalement, ces résultats associés à
ceux montrant la conservation de la position des substitutions en acides aminés dans
les protéines eIF4E de résistance d'espèces très éloignées suggèrent l'existence d'une
évolution convergente.