Identifiant pérenne de la notice : 210428716
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : La procalcitonine (PCT) est un polypeptide nornalement indétectable chez le sujet
sain et qui augmente de façon significative au cours des infections bactériennes sévères
mais parfois aussi dans d'autres situations moins documentées. Chez le donneur d'organes,
les lésions initiales responsables de la mort encéphalique et la réanimation qui suit
sont pourvoyeurs de réactions inflammatoires qui pourraient altérer la qualité des
greffons. Le but de cette étude est de comprendre les mécanismes d'augmentation de
la PCT chez le donneur et ses conséquences sur le pronostic de la greffe. Nous avons
étudié 100 patients en état de mort encéphalique (EME) de janvier 2003 à septembre
2004 au CHU de Nancy. Nous avons analysé les étiologies (anoxie cérébrale, accident
vasculaire cérébral, infection, suicide par arme à feu, traumatisme crânien) et le
délai de survenue de la mort encéphalique, les paramètres cliniques et/ou bactériologiques
d'infection, l'antibiothérapie éventuelle, et le dosage de la protéine C réactive
et de la PCT avant le prélèvement d'organe. La médiane de la PCT était de 1,5 ng/ml
(25-75 percentiles: 0,4-6,9). Une valeur de PCT supérieure à 2 ng/ml a été retrouvée
chez 38 patients. L'augmentation de la PCT n'était associée à aucune des définitions
de l'infection. Le seul facteur prédictif d'augmentation de la PCT était l'anoxie
cérébrale comme étiologie de la mort encéphalique. Ces infonnations pennettent de
faire 1 'hypothèse que chez les patients en EME il existe différents profils inflanlffiatoires
dont les mécanismes sont variés et qui pourraient être responsables de l'incidence
des rejets. Cette étude ouvre les perspectives d'une une intervention pharmacologique
afin de diminuer la réponse inflammatoire chez les donneurs d'organes après une étude
détaillée des mécanismes cellulaires et moléculaires de la réponse inflammatoire chez
les patients en EME dans le but d'apporter une réponse à la pénurie de greffons.