Identifiant pérenne de la notice : 211031534
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : L'objet de cette étude est l'analyse contrastive des affriquées rencontrées dans les
parlers romans. Nous avons effectué une recherche bibliographique afin d'inventorier
les parlers romans caractérisés par la présence de mi-occlusives et d'établir l'origine
de ces dernières. Puis nous avons recueilli les données phonétiques et phonologiques
relatives aux affriquées de ces différents parlers. Ensuite, nous avons procédé à
une étude socio-phonétique et phonologique basée sur l'analyse phonétique assistée
par ordinateur d'un corpus constitué d'un échantillon de 98 locuteurs natifs du Québec
et de France. Les résultats ont montré que les affriquées sont attestées dans la plupart
des parlers romans. Ces mi-occlusives apparaissent toutes sous l'effet de la palatalisation.
Cette étude montre aussi que la dynamique de la variation linguistique des affriquées
est non seulement soumise à des pressions d'ordre combinatoire mais réagit aussi fortement
à des facteurs sociaux. Ainsi, dans les cas de désonorisation, la tension des articulations
affriquées prend le relais dans la reconnaissance de l'opposition 'sourde' sonore'.
De plus, si les femmes assibilent moins leurs articulations que les hommes (car elles
sont plus conservatrices), elles désonorisent plus leurs articulations. Les phénomènes
de dévoisement ont également une forte indexation régionale. Au niveau de la syllabe
l'assimilation complète des voyelles i et y ne semble pas avoir encore affecté la
structure des mots concernés. En phonologie, les variantes combinatoires qui sont
dépendantes du contexte phonétique, et leurs allophones, qui réagissent aux contraintes
phonétiques et surtout à la variation sociologique.