Note publique d'information : Dans la réalité, la concurrence n'est jamais parfaite. Mais en présence d'un très
grand nombre d'agents, les conditions de concurrence parfaite sont approchées. Dans
la première partie, nous nous proposons de justifier rigoureusement cette intuition
dans le cadre de l'équilibre général. Plus précisément, dans le cadre d'une économie
d’échange pur, nous montrons que l'équilibre d'oligopole (l'équilibre de concurrence
imparfaite retenu) converge vers l'équilibre de Walras quand l'économie est répliquée
un nombre infini de fois. L'analyse précédente perd de sa valeur si le nombre des
agents est limite, soit par la présence de couts fixes, soit par la nature même de
la compétition. Dans les modèles de différenciation verticale, sous certaines conditions,
le nombre des firmes actives est limite par une borne supérieure, indépendante des
choix des firmes, même en l'absence de couts fixes. Le marché est alors dit un oligopole
naturel. Dans ce cas, contrairement aux modèles de différenciation horizontale, les
conditions de concurrence parfaite ne peuvent être approchées en faisant tendre les
couts fixes vers zéro. Dans la seconde partie de la thèse, nous étudions un modèle
de différenciation verticale et nous examinons l'effet des rendements d'échelle sur
l'émergence d'oligopole naturel. Les jeux de la seconde partie sont des jeux a deux
étapes qui ne tiennent pas compte de la menace récurrente du temps. Dans ce cas, les
firmes sont en nombre restreint et conservent de ce fait des rentes. L'objet de la
troisième partie est de voir si l'efficacité peut être approchée dans un cadre dynamique.
Une première note porte sur les équilibres markoviens parfaits dans un jeu dynamique
alterne. Dans le cas de la compétition en quantités entre deux firmes identiques,
il existe un seul équilibre markovien symétrique qui conduit a l'efficacité. Nous
montrons alors que si une asymétrie de cout est introduite, cet équilibre ne conduit
plus a l'efficacité productive: la firme la moins efficace peut rester en place face
a une firme plus performante. Dans le papier qui suit, le jeu infini est approche
par un jeu finement répété. Cette approche a l'intérêt de sélectionner la firme la
plus efficace en cas d'asymétrie de cout. Elle a aussi l'intérêt de permettre de traiter
le cas général d'oligopole naturel. C'est justement le but de ce papier. Dans le cas
d'oligopole naturel, nous identifions des règles du jeu qui conduisent à l'efficacité
: quand le nombre des périodes tend vers l'infini, les profits sont dissipés et le
nombre des firmes actives sur le marché correspond au nombre optimal qui minimise
le coût global de l'industrie.