Identifiant pérenne de la notice : 211097446
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Introduction : La question des soins du prépuce de l'enfant est un sujet mal connu
des médecins généralistes. Cette méconnaissance ainsi que l'absence de recommandations
peuvent entraîner des attitudes thérapeutiques parfois inadaptées. Méthode : Une phase
importante de recherches bibliographiques a permis de faire la synthèse sur le développement
normal du prépuce et sur les pathologies phimotiques, puis d'évaluer les prises en
charges proposées. Résultats : Le décalottage est impossible pour 96% des nouveaux-nés.
Il faut attendre l'âge de 4 ans pour voir cette proportion tomber à 10% environ. A
partir de cet âge, la confusion entre le phimosis physiologique et le phimosis pathologique
devient fréquente. Parmi les étiologies courantes on trouve les dermites inflammatoires
chroniques et le lichen scléro atrophique (LSA). Cette dernière est plus grave, car
elle présente un risque d'extension au gland au méat urinaire et à l'urètre antérieur.
Le taux de LSA chez un garçon atteint de phimosis augmente avec l'âge (rare avant
5 ans et pic juste avant la puberté). Il est 4 fois plus important pour les phimosis
acquis que pour les phimosis congénitaux. Parmi les prises en charges courantes du
phimosis congénital, on trouve dans la littérature l'abstention thérapeutique, la
libération mécanique et l'application de dermocorticoïdes locaux. Dans le cadre d'un
phimosis pathologique, on trouve le traitement local mais surtout la circoncision
en première intention. Certains auteurs proposent de réaliser une biopsie préputiale
avant toute prise en charge. Discussion : Les médecins sont confrontés à la difficulté
de distinguer les phimosis pathologiques de ceux d'allure saine par un examen clinique
régulier du prépuce de l'enfant. Certains arguments font évoquer la présence d'un
LSA (âge, caractère acquis du phimosis, échec d'un traitement local). Parmi les traitements,
l'application de dermocorticoïdes doit être privilégiée en première intention car
si elle fait régresser les phimosis physiologiques rapidement, elle permet surtout
d'identifier ceux qui sont secondaires à un LSA qui ne répondent pas au traitement.
Par ailleurs, le traitement local permet de temporiser et de préparer psychologiquement
l'enfant à une éventuelle circoncision en cas d'échec.