Note publique d'information : La conservation du net art nécessite de construire une approche spécifique pour le
regarder qui prend en compte la dimension matérielle de l'œuvre. La conservation ne
se préoccupe pas uniquement d'esthétique, ni de l'expérience du public, mais a besoin
de connaître l'aspect matériel des œuvres pour que le processus de conservation ait
lieu. La thèse présente un panorama de la création par et pour Internet. Elle décrit
des œuvres choisies pour leur exemplarité concernant leurs problèmes de conservation.
Elle présente une vue d'ensemble des institutions qui, en Europe et en Amérique du
Nord, ont mis en place des stratégies de conservation spécifiques. Ce dernier point
a pris la forme d'analyses de cas à partir d'une grille issue d'observations, de lectures
et d'entretiens. Cette étude traite aussi des relations entre la conservation et les
autres fonctions du musée, notamment de leur interdépendance tout au long du cycle
de vie de l'œuvre. Chaque œuvre implique un traitement qui lui soit propre. Cela pose
la notion de la notation, la façon de décrire l'œuvre afin de la reproduire, et ce
même lorsque son environnement technologique sera obsolète. Les manières de pallier
cette obsolescence sont donc explorées : émulation, migration, partition, ré-interprétation,
auto-archivage, archivage automatique, qui peuvent être combinées. L'approche matérielle
du net art se traduit par une interrogation de ses différents niveaux de lecture :
au niveau du code qui compose l'œuvre, des fichiers, de ce qui se passe à l'écran,
de l'interaction entre l'œuvre et l'internaute. Les notions de performativité du code
et d'activation sont utiles dans cette réflexion. Les acteurs du marché de l'art et
les historiens et critiques d'art participent autant que le musée à l'attribution
de la valeur des œuvres, et donc à la conservation, et ils s'influencent les uns les
autres. Tous ces éléments permettent de composer une cartographie pluridisciplinaire
de la question de la thèse
Note publique d'information : The preservation of net art requires the construction of a specific approach to look
at internet artwork, one that takes into account its material dimension. It is central
as preservation does not only deal with aesthetics, nor the way the audience experiences
artworks. This research presents an overview of works created by and for the Internet.
The choice of the artworks is dictated by preservation issues only. It is also an
overview of the institutions (based in Europe and in North America) that have developped
specific preservation strategies. It consists in case analysises, which stem from
observations, readings, and interviews. This thesis looks into the interaction between
preservation and the other functions of the museum (collection, exhibition, research).
Preservation cannot be tackled independantly, because it deals with the artwork's
life cycle within the museum. Every artwork has to be treated in its own way. The
issue of notation also arises, as it's necessary to find ways to describe artworks,
especially as their technological environments will eventually be obsolete. This research
explores the ways to compensate for obsolescence : emulation, migration, score, re-interpretation,
self-archiving, automatic archiving, etc (which can be also combined). The attention
to net art work as a material socio-technical object means to find a way to look at
those works : the code which composes the artwork, its different files and the way
they are organized, what happens on the screen, the interactions between the artwork
and the audience. The notions of code performativity and activation are thus useful.
Preservation makes sense only when value is attributed to what is preserved. Two categories
of actors outside the museum take part in this process : the art market and art critics
and historians. Both influence and get influenced by the museum. All these elements
allow the composition of a pluridisciplinar cartography on the topic of net art preservation