Identifiant pérenne de la notice : 211255602
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Le traitement chimique de l'eutrophisation des plans d'eau peu profonds par des sels
métalliques tels que le sulfate d'aluminium et le sulfate de cuivre est de plus en
plus courant et pose la question du devenir et de la mobilité des métaux dans l'écosystème.
Dans les conditions de notre étude, le traitement au sulfate d'aluminium tout en limitant
les teneurs en phosphore assimilable dans la colonne d'eau et dans les sédiments,
n'induit pas de toxité compte tenu de la teneur en aluminium monomère mesurée et des
valeurs de toxité référencées dans la littérature. Le suivi de la teneur en aluminium
des sédiments ne permet pas de mettre en évidence une accumulation significative de
cet élément suite à un traitement. Cependant, une fraction importante du phosphore
est liée à la manière organique et peut être libérée à moyen terme dans la colonne
d'eau suite à la minéralisation de la matière organique. Le cuivre ajouté dans la
colonne d'eau afin de limiter la croissance des cyanobactéries ne présente pas de
toxicité majeure compte tenu des teneurs en cuivre labile mesurées dans le système.
Cette étude montre que la distribution et le temps de séjour du cuivre dans la colonne
d'eau dépend de la teneur en matière en suspension, de la teneur en matière organique
dissoute. De plus, un mécanisme de transfert de la fraction"vraiment" dissoute vers
la fraction particulaire entraîne le cuivre principalement dans les sédiments, associé
à la fraction organique. L'étude de la remobilisation à court terme en conditions
oxiques ne montre pas de remobilisation du cuivre à des pH proches de la neutralité.
Cependant, à plus long terme, les sédiments sont susceptibles de libérer le cuivre
dans ces mêmes conditions (pH et rédox) à la suite de la minéralisation de la matière
organique, ce qui explique la libération du cuivre des sédiments vers la colonne d'eau.