Note publique d'information : Face à l'interdépendance des relations internationales, la sécurité est aujourd'hui
synergétique : les domaines politiques, économiques, sociales ou environnementales
sont tous inter-reliés. En conséquence, l'enchevêtrement entre la sécurité intérieure
et la sécurité extérieure, et le caractère dorénavant protéiforme des menaces obligent
à une réévaluation des enjeux de sécurité et impliquent des réponses variées. Pour
l'Europe donc, « l'équation de sécurité » fait désormais de la Méditerranée « une
zone prioritaire d'importance stratégique ». L'Union Européenne est donc contrainte
à la fois à se repenser ellemême, à repenser ses frontières et par conséquent à repenser
le rapport avec son « Sud », notamment avec le Maghreb avec qui elle entretient des
rapports historiques. Pour résumer l'enjeu maghrébin est triple pour l'Union. Dans
le cadre du réaménagement de sa périphérie, la région maghrébine devient l'espace
de rééquilibrage de l'Europe vers le Sud corrélativement à son élargissement à l'Est.
Elle est même le lieu de prédilection pour la mise en oeuvre de sa politique extérieure
et de sécurité commune. Dans ce processus d'édification d'un bloc euro-maghrébin,
l'Europe croise la politique méditerranéenne des Etats-Unis. L'adoption de la déclaration
de Barcelone en 1995, marque l'avènement d'une politique globale entre riverains de
la Méditerranée. Dès lors, l'importance de cette zone pour l'Union Européenne et la
volonté d'y jouer un rôle conséquent, n'ont cessé de croître. Depuis, d'autres dispositions
ont été prévues, telles que la relance du processus de Barcelone et la politique européenne
de voisinage. Les tentatives de réanimation du dialogue se sont avérées sans grande
portée. Nonobstant, la politique de voisinage suppose une attention particulière dans
la mesure où elle prévoit des dispositifs, qui à terme, risquent d'ébranler l'esprit
du dialogue politique en « bilatéralisant » les relations entre l'Union Européenne
et les partenaires méditerranéens, remplaçant l'initiative partenariale par une tendance
hégémonique. Les divers systèmes de coopération mis en place sur les deux rives de
la Méditerranée sont indispensables au maintien de la paix et de la stabilité. Imparfaits,
mais perfectibles, ils doivent répondre à la satisfaction des intérêts de chacun,
soit un besoin de sécurité au Nord et un besoin de prospérité au Sud.
Note publique d'information : With the interdependence of the international relations, safety is now synergic :
the political, economic, social and environmental fields are all inter connected.
Consequently, the tangle between interior security and external security, and the
henceforth protean character of the threats require a revaluation of the security
issues and imply varied answers. So for Europe, “the equation of safety” makes the
Mediterranean area from now on a “priority zone of strategic importance”. The European
Union is forced at the same time to reconsider itself, to reconsider its borders and
consequently to reconsider the relationship with the “South”, including the Maghreb
with whom it has historic relationship. To summarize, there are three issues at stake
in the Maghreb for the Union. Within the framework of the redefining of its periphery,
the Maghreb area becomes the space of rebalancing of Europe towards the South correlative
to its widening in the East. It's even the place of predilection for the implementation
of its foreign policy and common safety. In this process of the construction of a
Euro-Maghreb bloc, Europe crosses the Mediterranean policy of the United States. The
adoption of the declaration of Barcelona in 1995, marks the advent of an overall policy
between residents of the Mediterranean area. Consequently, the importance of this
zone for the European Union and the will to play an important part there hasn't ceased
growing. Since then, other provisions have been envisaged, such as the revival of
the process of Barcelona ant the European policy of vicinity. The attempts to resuscitate
the talks has proved ineffective. However, the policy of vicinity supposes a detailed
attention insofar as it envisages devices, which in the long term, are likely to shake
the spirit of the political dialogue in “bilatéralisant” the relations between the
European Union and the Mediterranean partners, replacing the initiative partenarial
by a hegemonic tendency. The various systems of co-operation set up on two banks of
the Mediterranean area are essential to the maintenance of peace and stability. Imperfect,
but perfectible, they must seek to satisfy the interests of each one, that's to say
a need for safety in the North and a need for prosperity in the South