Note publique d'information : Dans le présent étude, nous analysons l’appui à l’application de punitions plus fortes
pour la délinquance commune, soit au niveau macrosocial (punitivité publique) soit
au niveau microsocial (attitudes punitives), en examinant de nombreuses enquêtes sur
la victimisation des résidents de l’Aire métropolitaine de Buenos Aires (AMBA) pendant
la dernière décade (2000-2010). Au niveau macrosocial, nous avons testé deux hypothèses
partant de la psychologie sociale : celle instrumentale, soutenant que la punitivité
de l’opinion publique répond aux va-et-vient du crime, et celle expressive, qui affirme
que la dite punitivité est une réaction sociale exprimant un autre type de malaises
et de menaces prenant corps dans la figure du délinquant. Au niveau individuel, nous
nous demandons si les attitudes punitives constituent une réponse instrumentale face
aux expériences de victimisation criminelle ou bien s’il s’agit d’une réaction influencée
par les caractéristiques et les croyances personnelles et que, en même temps, elles
expriment un autre type d’inquiétudes. Nous espérons avoir fourni des connaissances
sur la demande sociale de plus de punition pour les délinquants, qui est souvent confondue
avec d’autres réactions sociales face à l’insécurité, étant ainsi utilisée pour légitimer
des discours et des pratiques punitives. La demande sécuritaire n’est nécessairement
traduite en demande punitive, mais sa politisation en tel sens, la pression médiatique
et la canalisation d’autres anxiétés moins avouables peuvent en déterminer la croissance.
Il faut apporter des mesures capables de répondre à la demande de sécurité à partir
d’une vision plus démocratique.
Note publique d'information : In this study we analyze the support to harsher punishments towards street offenders,
both at the macro-social level (the level of punitiveness of the public opinion) and
at the micro-social level (punitive attitudes of individuals) across the analysis
of numerous victimization surveys of inhabitants of the Metropolitan Area of Buenos
Aires (AMBA) in the last decade (2000-2010). At the macro-social level, we test two
main social-psychology hypotheses: the instrumental one that posits that the punitiveness
of the public opinion is a reaction to criminal trends, and the expressive or symbolic
one, that understands that public punitiveness is a social reaction that expresses
another type of threats that are embodied in the figure of the offender. At the individual
level, we also inquiry if punitive attitudes are an instrumental response to criminal
victimization experiences or if they are a reaction mediated by personal attributes
and beliefs, which could also be expressing another type of worries. We expect to
have contributed with knowledge about the social demand of tougher punishment towards
criminals, which is usually confused with other social reactions to insecurity, and
which is in turn used to legitimize punitive discourses and practices. The security
demand does not necessarily translate into a punitive demand, but its politicization
in punitive terms, the media pressure and the channeling of other less confessable
anxieties can lead to an increasing punitive reaction. It is necessary to raise alternative
views that give response to the safety demand, but from a more democratic approach.