Identifiant pérenne de la notice : 212597787
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Objectifs : La dépression est habituellement considérée comme une pathologie fréquente
et régulièrement prise en charge par le médecin généraliste. Des critères diagnostiques
existent, ainsi que des échelles standardisées afin d’en apprécier la sévérité. L’Echelle
de Dépression de Hamilton (HDRS) est fréquemment utilisée dans ce contexte. L’objectif
de l’étude est d’établir un état des lieux concernant la connaissance et l’utilisation
de cette échelle en région Haute-Normandie, et définir un éventuel impact sur la consultation.
Matériel et méthodes : 79 médecins généralistes ont répondu à notre enquête sur l’Echelle
de Dépression de Hamilton et 68 ont été inclus dans l’étude. Ceux-ci ont été contactés
par courriel, et leurs réponses ont été récupérées à l’aide d’un questionnaire informatique.
Résultats : 75% des médecins généralistes connaissent l’HDRS. La formation continue
et les groupes de pairs comme sources de connaissance sur la dépression semblent être
des déterminants de sa connaissance. Ne pas connaître l’HDRS est un déterminant fort
de n’utiliser aucune échelle d’évaluation de la dépression (p<0.01). Elle est utilisée
par 63% des médecins qui la connaissent. Son utilisation est favorisée par l’informatisation
du cabinet. Les médecins utilisant l’HDRS la trouvent utile, les médecins ne l’utilisant
pas la trouvent inutile (p<0.01). Ses points forts sont la reproductibilité et la
faisabilité ; ses points faibles sont la durée de réalisation et le nombre élevé de
questions. La durée de réalisation de l’HDRS est de 15 minutes en moyenne. Sa réalisation
n’impacte pas le temps moyen de consultation pour le motif de dépression qui est de
25 minutes. Il existe une association entre l’utilisation de critères diagnostiques
et l’utilisation de l’HDRS pour l’appréciation de la sévérité. La réalisation de l’HDRS
n’impacte pas la fréquence des prescriptions médicamenteuses. Les médecins ont un
avis partagé sur sa cotation spécifique ALQP003, et la majorité ne la cotent que rarement
ou jamais. Conclusion : Cette enquête a permis de recueillir de nombreuses informations
sur la connaissance et l’utilisation de l’HDRS. Les médecins généralistes gardent
une opinion partagée sur la réalisation d’échelles standardisées, souvent perçues
comme inutiles et impactant négativement la relation médecin-malade.