Identifiant pérenne de la notice : 212862049
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : De nouveaux analogues nucléosidiques ont été récemment commercialisés pour le traitement
de l'hépatite B. Après avoir étudié l'efficacité et les résistances à ces deux nouveaux
analogues nucléosidiques, on peut en déduire que : la séroconversion HBe qui est le
signe le plus significatif de la rémission de l'infection par le VHB ne survient en
moyenne que dans 20% des cas avec 100 mg par jour de Lamivudine, contre 10% des cas
avec le Famciclovir à des doses de 500 mg par jour de famciclovir. On rencontre lors
de ces différents traitements deux problèmes principaux : -> la réapparition de l’infection
lors de l'arrêt du traitement chez un pourcentage non négligeable de patients ; ->
l’émergence de mutants résistants aux nouveaux analogues nucléosidiques. =>La réapparition
de l'infection après l'arrêt du traitement est un véritable problème qui oblige d'instaurer
le traitement pendant une durée d'environ 1 an. Après l'arrêt du traitement, on constate
qu'environ 80 % des patients ayant obtenu une rémission complète (disparition de l'ADN
viral et surtout séroconversion HBe) ne présente aucun signe de réinfection virale,
pendant une durée d'environ 19 mois. En revanche, les patients ne présentant qu'une
réponse partielle (normalisation des transaminases sans séroconversion... ) présentent
rapidement des signes de reprise de l'infection. => L'émergence des virus mutants
pose également un autre problème dans l'établissement d'une thérapie antivirale. En
effet, le traitement étant instauré pour une durée relativement longue (minimum un
an), il est fréquent de voir apparaître des mutations de I'ADN viral, responsables
d'une résistance aux analogues nucléosidiques. Cette résistance apparaît après une
moyenne de 6 à 7 mois de traitement par la lamivudine contre 20 mois environ pour
le Famciclovir. Les mutations retrouvées chez les virus résistants se localisent à
plusieurs niveaux en fonction du traitement utilisé. La lamivudine provoque au niveau
de I'ADN polymérase du VHB, et notamment au niveau du motif YMDD. Le Famciclovir est
responsable de nombreuses mutations de l'ADN viral, notamment au niveau de I'ADN polymérase,
mais non sur le site YMDD. L'émergence de mutants lors de l'utilisation d'un seul
nucléosidique laisserait penser que des associations de différentes molécules éviteraient
ou au moins retarderaient l'apparition de ces résistances. La parenté moléculaire
entre le VHB et le VIH est à l'origine de la découverte de l'efficacité de la Lamivudine
et du Famciclovir contre le VHB. En effet, ces deux molécules sont désormais utilisées
dans le cadre d'autres infections virales. Cette parenté entre le VIH et VHB pourraient
permettre de découvrir d'autres molécules efficaces, seules (ou en association avec
l'interféron ou avec d'autres analogues nucléosidiques).