Note publique d'information : Objectifs : Calculer l’incidence du syndrome néphrotique (SN) idiopathique de l’enfant
et analyser les aspects épidémiologiques de la néphrose corticosensible. Méthodes
: Etude épidémiologique descriptive rétrospective de 1985 à 2014. Tous les patients
âgés de moins de 15 ans au diagnostic et résidents d’Indre et Loire ont été inclus.
Les SN congénitaux ou secondaires ont été exclus. L’effectif de la population pour
le calcul de l’incidence a été estimé à partir des recensements faits par l’Institut
National de la Statistique et des Etudes Economiques. Les données ont été recueillies
au diagnostic puis à 1, 2, 5 et 10 ans du suivi.Résultats : Ont été inclus 81 patients,
3 étaient corticorésistants (4%) et 76 corticosensibles (96%). L’incidence moyenne
sur la période étudiée était de 2,7 cas pour 100 000 enfants. L’âge moyen au diagnostic
était de 4,6 ans, le sex ratio était de 1,4. Les patients corticodépendants (CDep)
étaient caractérisés par un âge plus jeune de 2 ans en moyenne au diagnostic chez
les garçons (p=0,031), par un délai moyen de mise en rémission à la première poussée
de 21 jours (vs 8,6 jours p=0,042) et par le besoin de bolus de corticoïdes dans 18,5%
des cas. Quatre-vingt-sept pour cent des CDep l’étaient dès 6 mois d’évolution de
la maladie. La ciclosporine a permis de diminuer le seuil de corticodépendance (p<0,001)
et le nombre annuel de rechutes (p=0,002) contrairement au mycophénolate-mofétil.
Conclusion : L’incidence du SN était stable sur les 30 dernières années en Indre et
Loire. Trois critères étaient associés à la corticodépendance : délai de rémission
de la première poussée plus long, recours au bolus de corticoïde et prise de corticoïdes
à 6 mois d’évolution.
Note publique d'information : Aims : To calculate the incidence of idiopathic nephrotic syndrome (NS) in children
and analyze epidemiological aspects of steroid-sensitive nephrosis. Methods : All
patients aged under 15 years old at diagnosis and Indre et Loire residents were included
in this retrospective epidemiological study from 1985 to 2014. Congenital or secondary
NS were excluded. The size of the population to calculate incidence was estimated
from the censuses taken by the National Institute of Statistics and Economic Studies.
The data were collected by the diagnosis then 1, 2, 5 and 10 years follow-up. Results
: We included 81 patients, 76 were steroid-sensitive (96%) and 3 were steroid-resistant
(4%). The average incidence over the study period was 2.7 cases per 100 000 children.
The average age at onset was 4.6 years, the sex ratio was 1.4. The steroid-dependent
patients (SDEP) were characterized by a younger age of 2 years on average to diagnosis
in boys (p=0.031), with an average time-in remission of 21 days (vs 8.6 days, p=0.042)
and by the need for corticosteroid pulses in 18.5% of cases. Eighty-seven percent
of the SDEP were from 6 months of disease progression. Cyclosporin has reduced taking
corticosteroid (p <0.001) and the annual number of relapses (p=0.002) in contrast
to mycophenolate mofetil. Conclusion : The incidence of NS was stable over the last
30 years in Indre et Loire. Three criteria were associated with steroid dependency:
first longest remission, use of methylprednisolone pulses and glucocorticoid therapy
at 6 months of evolution.