Identifiant pérenne de la notice : 213355418
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Il est largement admis que la composition des communautés végétales n’est pas due
au hasard et dépend des conditions environnementales. Pourtant, les mécanismes qui
régissent la distribution spatiale des espèces ainsi que leur coexistence au sein
de communautés demeurent mal connus. Ce travail de thèse est consacré en majeure partie
à l’étude de la structuration des communautés végétales prairiales distribuées le
long d’un gradient d’inondation. Dans un premier temps, l’importance relative des
filtres abiotique (conditions hydrologiques) et biotique (compétition) a été étudié
à l’échelle spécifique. Cette analyse a montré que la réponse écologique des espèces
le long du gradient d’inondation est modelée par des phénomènes interactifs entre
les conditions hydrologiques et la compétition. Il a également été démontré que la
compétition est un facteur plus important dans l’établissement de la limite de distribution
supérieure des espèces le long du gradient (située vers l’extrémité sèche du gradient)
que dans l’établissement de leur limite inférieure. Une seconde analyse, menée à l’échelle
des communautés et basée sur l’utilisation de traits fonctionnels, a révélé l’existence
de deux processus déterministes (l’« habitat filtering » et la « limiting similarity
») qui contrôlent l’assemblage des communautés. De plus, la détection de ces processus
a été fortement améliorée en considérant la variabilité intraspécifique des traits.
Ces résultats démontrent que la variabilité intraspécifique des traits fonctionnels
est un élément important à considérer dans l’étude des mécanismes qui structurent
les communautés végétales. Une expérimentation a été réalisée afin d’évaluer si la
variabilité intraspécifique est impliquée dans la réponse à court terme de plusieurs
espèces prairiales à une modification brutale des conditions hydrologiques. Cette
étude a montré que les variations intraspécifiques de traits foliaires confèrent à
certaines espèces la capacité de s’acclimater à une modification du régime hydrologique.
Enfin, la dernière partie de ce travail porte sur une analyse protéomique réalisée
sur deux espèces de Rumex prélevées en différents points du gradient d’inondation.
Les différenciations intra- et interspécifique du protéome des deux espèces se sont
révélées très similaires. Ces résultats démontrent ainsi l’existence d’un lien étroit
entre les processus écophysiologiques d’acclimatation aux facteurs environnementaux
et les processus évolutifs de spéciation
Note publique d'information : It is well recognize that the species composition of plant communities is not random
and depends on environmental conditions. However, mechanisms controlling species spatial
distribution as well as species coexistence within communities remain unknown. This
study investigates the structure of meadow plant communities distributed along a flooding
gradient. We first quantified the relative importance of abiotic (hydrolory) and biotic
(competition) filters at the species level. We demonstrated that species ecological
responses along the flooding gradient are shaped by interactive effects between hydrological
conditions and competition. Moreover, we demonstrated that competition is more important
in constraining upper distribution limits of species (dry end of the gradient) than
lower limits. A traitbased approach at the community scale revealed the existence
of two niche-based processes (habitat filtering and limiting similarity) that control
community assembly. However, the detection of these processes was strongly improved
when intraspecific trait variation was included in the analysis. These results demonstrate
that intraspecific trait variation should improve our mechanistic understanding of
community assembly. An experimental study was carried out to evaluate whether intraspecific
variability is involved in the short-term response of meadow species to an important
change in hydrological conditions. This study demonstrated that intraspecific variations
of leaf traits allow some species to acclimate to a change in hydrolory. Finally,
we conducted a proteomics analysis of two Rumex species among different gradient locations.
We found strong similarities between intra- and interspecific differentiations of
proteomes. Our results underline the link between ecological and evolutionary processes