Note publique d'information : Les champs magnétiques jouent un rôle important dans l'évolution stellaire, mais les
propriétés magnétiques des étoiles massives et de masse intermédiaire sont mal connues.
Seul une petite fraction (7%) des étoiles massives et de masse intermédiaire possèdent
un champ magnétique et la force de leur champ dipolaire est supérieure à ~300 Gauss.
La théorie pour expliquer l'origine de ces champs, la théorie des champs fossiles,
n'explique pas pourquoi seulement une petite partie des étoiles chaudes ont un champ
magnétique. Récemment, un champ magnétique ultra-faible (moins de 1 Gauss) a été découvert
sur deux étoiles de masse intermédiaire (Vega et Sirius). Ce sont peut être les premières
détections d'un nouveau type de champ magnétique faible. Deux familles d'étoiles magnétiques
chaudes pourraient donc exister, avec des champs forts ou ultra-faibles, séparées
par ce qu'on appelle le désert magnétique. Ma thèse consiste à analyser des données
spectropolarimétriques prises avec des spectropolarimètres haute résolution, principalement
avec Narval installé au télescope de 2 mètres à l'Observatoire du Pic du Midi. Une
partie de ma thèse été dédiée à l'étude des champs magnétiques les plus faibles, parmi
les champs forts. J'ai analysé les observations de l'étoiles O massive zeta Ori A.
Peu d'étoiles O sont connues pour être magnétiques et zeta Ori A possède le plus faible
champ magnétique. J'ai aussi participé à un programme observationnel pour déterminer
la limite supérieure du désert magnétique grâce aux étoiles Ap/Bp. Le but de ces études
est de tester la dépendance de la limite supérieure du désert magnétique par rapport
à la rotation et à la masse. Une deuxième partie de ma thèse est consacrée à la recherche
des champs ultra-faibles pour fournir des contraintes aux divers scenarios qui expliquent
la dichotomie entre les champs forts et faibles et améliorer notre connaissance des
propriétés ce type de champ magnétique. Je présente les résultats d'étude d'étoiles
normales, UZ Lyn et Vega, ainsi que celles de plusieurs d'étoiles chimiquement particulières
(Am et HgMn). Les études présentées dans ma thèse apportent une lumière nouvelle sur
le magnétisme des étoiles chaudes et des contraintes pour la physique stellaire en
général, en particulier pour l'évolution stellaire.
Note publique d'information : Magnetic fields are known to play a fundamental role in stellar evolution but the
magnetic properties of massive and intermediate-mass stars are not well understood.
Only a small (7%) fraction of massive and intermediate-mass stars are found to be
magnetic and their dipolar magnetic field strength is above ~300 Gauss. The current
paradigm, the fossil field theory, describes this magnetism as remnant of an early
phase of the star-life, but leaves many basic questions unanswered, such as the small
fraction of magnetic stars, and in practice provides no constraint to stellar evolution
theory. Recently, an ultra weak magnetic field (less than 1 Gauss) has been discovered
in two intermediate mass stars (Vega and Sirius). They may be the first detections
of a new type of weak magnetic fields. Two families of magnetic stars may thus exist:
with strong or ultra-weak fields, separated by the so-called magnetic desert. My PhD
thesis consists in analyzing observational data taken with high-resolution spectropolarimeters,
mainly with Narval installed on the 2-meter telescope at the Pic du Midi Observatory,
to detect magnetic fields. One part of my thesis is dedicated to the study of the
weakest end of strong magnetic fields. I analyzed the observations of a massive O
star, zeta Ori A. Only a few O stars are known to be magnetic and zeta Ori A has the
weakest field. I was also involved in a project to determine the upper limit of the
magnetic desert thanks to observations of Ap/Bp stars. The goal of these studies is
to test the dependence of the upper limit with rotation and mass. The other part of
my thesis is dedicated to the search for ultra-weak fields in hot stars to provide
constraints to the various scenarios that explain the strong vs weak field dichotomy
and improve our understanding of the properties of this kind of weak field. I present
the result of the studies of normal stars, UZ Lyn and Vega, and of several chemically
peculiar (Am and HgMn) stars. The studies presented in my PhD thesis provide new clues
about magnetism in hot stars and constraint for stellar physics in general, in particular
for stellar evolution.