Identifiant pérenne de la notice : 213405237
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : La source de l'Areuse est la résurgence karstique la plus volumineuse du bassin de
l'Areuse. Son bassin versant hydrogéologique, relativement bien délimité grâce à la
structure géologique, est constitué par deux synclinaux qui se relaient et qui sont
affectés par une montée axiale à chacune de leurs extrémités. Les terrains aquifères
sont les calcaires du Malm, épais de 350 m env. ; ils reposent sur les marnes de l'Argovien
qui forment le mur imperméable du réservoir. La superficie du bassin versant est de
130 km env. ; alt. moyenne : 1115 m ; alt. de la source : 793 m, précipitation annuelle
moyenne : 1500 mm env. ; débit annuel moyen de la source : 4.68 m3/s (période 1959-1969).
Un comité d'étude s'est constitué dans le but d'examiner la possibilité de mettre
en valeur la force hydraulique des eaux souterraines de ce bassin, et d'utiliser ces
réserves en eau souterraines pour régulariser le débit de l'Areuse. Pour répondre
aux questions posées par ce projet, un dispositif d'observation a été installé pendant
une période de 10 ans (1959-1969). Il comprenait des stations météorologiques et pluviométriques,
un réseau d'observation de la neige, un limnigraphe à la source, où la température
et le chimisme de l'eau ont été mesurés de façon régulière ; l'eau souterraine a été
observée grâce à cinq forages profonds (de 75 à 450 m) fonctionnant comme piézomètres
et équipés de limnigraphes. Grâce à la densité du dispositif d'observation hydro-métérologique,
les facteurs du bilan hydrologique (notamment : précipitations, réserve nivale, évapotranspiration
potentielle et réelle) ont été étudiés d'une façon relativement appronfondie. L'étude
de la distribution et du mouvement naturel de l'eau souterraine a consisté à reconstruire
le système d'écoulement souterrain tel que TOTH (1963) l'a défini. La démarche fait
appel à des hypothèses qui conduisent à la représentation très simplifiée de la réalité
; en particulier, on est conduit faute de données à admettre que la perméabilité de
l'aquifère est homogène et isotrope. Cette représentation permet néanmoins de répondre,
en terme de probabilité, aux questions d'hydrogéologie appliquée qui sont à la base
de l'étude ; elle est concrétisée par la réalisation d'un modèle (modèle analogique
électrique résistif-capacitif). Les mesures réalisées sur le modèle montrent que le
coefficient de perméabilité de DARCY apparent du bassin dans son ensemble est environ
10 000 fois plus élevé que celui calculé à partir des essais de pompage dans les piézomètres
; cette différence est une conséquence de l'hétérogénéité de la perméabilité.[...
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