Note publique d'information : L’Artériopathie Oblitérante des Membres Inférieurs (AOMI) est une maladie chronique
grave, associée au processus d’athérosclérose, et qui se traduit chez la plupart des
patients par une ischémie (apports sanguins insuffisants) à l’exercice.L’ischémie
d’exercice peut causer l’apparition de douleurs au niveau des membres inférieurs lors
de la marche, limitant de fait la capacité de marche des patients. L’évaluation de
la capacité de marche occupe une place importante dans la prise en charge des patients.
Grâce au développement de moniteurs d’activité tels que le géo-positionnement par
satellites (GPS), cette évaluation peut être conduite en situation écologique de marche
via des mesures réalisées en extérieur. Ces mesures GPS ont notamment permis de mettre
en évidence une variabilité de la capacité de marche avec une influence probable de
la durée de récupération entre deux marches symptômes-limitées. Ceci reste cependant
à démontrer expérimentalement. Par ailleurs, méthodologiquement, il est nécessaire
de pouvoir standardiser et exprimer de façon plusadéquate les données GPS obtenues
afin de juger de la capacité de marche des patients. L’objet du présent travail de
thèse était par conséquent double : i) valider une méthodologie pour estimer la dépense
énergétique (DE) associée à la marche en extérieur chez le sujet sain et qui serait
à terme applicable chez les patients avec AOMI pour pouvoir comparer les résultats
de capacité de marche obtenus par mesure GPS ; ii) déterminer dans quelle mesure la
durée de récupération suite à une marche symptômes-limitée influence la capacité de
marche des patients lors de la marche subséquente. Les résultats des travaux de recherche
qui ont été menés dans le cadre de cette thèse montrent que le GPS permet une estimation
relativement précise de la DE en extérieur chez le sujet sain en conditions de vitesse
et de pente variées. De plus, nos résultats mettent en évidence que la durée de récupération
faisant suite à une marche symptômes-limitée influence clairement la capacité de marche
des patients. La nature logarithmique de la relation permet d’envisager àmoyen terme
l’identification d’une durée minimale de récupération à partir de laquelle les patients
pourraient maximiser leur capacité de marche. Des perspectives intéressantes pourraient
alors être envisagées dans le réentraînement à l’effort des patients et/ou pour les
aider à mieux gérer leurs douleurs au quotidien.
Note publique d'information : Lower-extremity peripheral artery disease (PAD) is a non-communicable disease that
is associated with atherosclerosis and that leads, in most patients, to ischemia (mismatch
between blood demand and blood supply) during exercise. Exercise-induced ischemia
may lead to the occurrence of pain in the lower extremities during walking, thus limitingwalking
capacity. Assessing walking capacity is an important step in the management of PAD
patients. Thanks to the development of activity monitors such as global positioning
system (GPS), it is possible to assess walking capacity under real-life conditions
with measurements performed in outdoor settings. These GPS measurements have highlighted
thefact that walking capacity seems variable and is likely to be influenced by the
recovery duration between two symptoms-limited walks. However, this remains to be
demonstrated in standardized conditions. Moreover, methodological advances are needed
to standardize and express more adequately GPS data in order to better interpret walking
capacity measurements. Therefore, the aim of the present thesis was two-fold: i) to
validate a method for estimating walking energy expenditure (EE) in healthy subjects
in outdoor setting, and that could be used in the future in PAD patients in order
to compare walking capacity results obtained in outdoor setting; ii) to determine
to which extent the duration of the recovery period that follows a first symptom-limited
walk influences walking capacity measured during the subsequent walk in PADpatients.
Our results show that GPS allows accurate estimations of walking EE in healthy subjects
in outdoor setting and with various conditions of speed and grade. Moreover, our results
clearly show that recovery duration influences walking capacity in PAD patients. The
logarithmic shape of the relationship supports further analyses to determine a minimum
recovery duration that could maximize patients walking capacity. This could have interesting
implications for the development of new exercise walking programs in PAD and/or to
help patients to better manage their pain during daily life.