Identifiant pérenne de la notice : 213738686
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Ce travail fait la synthèse de 5 années de mesures écophysiologiques et édaphiques
réalisées dans un peuplement mélangé de chênes (Quercus petraea et Q. robur) âgé de
35 ans. Les mécanismes de transfert de l'eau et ses résistances sont analysés en phase
liquide (flux de sève) et vapeur (conductance stomatique), à différentes échelles
(feuille, arbre, couvert) en condition d'alimentation hydrique optimale et en régime
de dessèchement. Les deux espèces étudiées ont montré un ensemble de caractères de
tolérance à la sécheresse : régulation stomatique précoce mais partielle, conduisant
au maintien de gradient de potentiels hydriques élevés et de niveaux de transpiration
significatifs, faible vulnérabilité à la cavitation, enracinement profond. Le chêne
pédonculé (Q. robur) a toutefois montré un seuil de cavitation plus précoce que le
chêne sessile (Q. petraea). La répartition entre horizons des prélèvements de l'eau
du sol par les arbres a varié en profondeur lorsque la sécheresse s'est intensifiée.
Les évolutions saisonnières de potentiel hydrique de base étaient similaires à celles
du potentiel hydrique du sol dans l'horizon enraciné le plus humide. Les densités
de flux de sève variaient peu entre arbres en peuplement fermé bien alimenté en eau,
mais la dispersion augmentait fortement après éclaircie ou lors d'un stress hydrique.
La transpiration du peuplement a varié entre les années non seulement en fonction
des conditions d'alimentation en eau, mais aussi en relation avec les fluctuations
d'indice foliaire et de structure du couvert ; ce résultat a été confirmé par l'étude
des effets d'une éclaircie sur l'indice foliaire et la transpiration du peuplement.
Les variations de croissance en circonférence entre les années ont pu être corrélées
directement et/ou avec arrière-effet aux transpirations. L'analyse de la conductance
du couvert a montré une forte dépendance avec les facteurs climatiques (rayonnement
et déficit de saturatiun de l'air) et un fort couplage avec l'atmosphère. Une modélisation
de la transpiration à partir de la formule de Penman-Monteith a été réalisée aux pas
de temps horaire et journalier. Enfin, un modèle de bilan hydrique a été calibré à
partir des résultats expérimentaux (phénologie, interception des précipitations, transpiration)
et validé par confrontation aux mesures directes de réserve hydrique du sol (sonde
à neutrons).