Note publique d'information : Sur les 1800 exoplanètes détectées à ce jour, seulement une cinquantaine l'ont été
par imagerie directe. Cependant, en permettant l'observation de disques circumstellaires
et de planètes (parfois simultanément autour d'une même étoile, comme dans le cas
de beta-pictoris), cette méthode est un outil fondamental pour la compréhension des
différentes étapes de la formation des systèmes planétaires. En outre, l'accès direct
à la lumière des objets détectés permet leur spectroscopie, ouvrant la voie pour la
première fois à l'analyse chimique et thermique de leur atmosphère et surface. Cependant,
l'imagerie directe demande la résolution de défis spécifiques : il s'agit d'accéder
à des objets dont le contraste peut atteindre dollar 0⁻⁸ à 10⁻¹¹ avec leur étoile
hôte, et séparés seulement d'une fraction d'arc seconde. Pour obtenir ces valeurs,
plusieurs techniques doivent être mises en oeuvre. Un coronographe, utilisé avec des
techniques de correction active des aberrations optiques et un miroir déformable pour
augmenter ses performances, produit des images haut-contrastes, qui peuvent être traitées
ultérieurement grâce à des méthodes d'imagerie différentielle. Mon travail de thèse
se situe à l'intersection de ces techniques. Dans un premier temps, j'ai analysé,
en simulation et expérimentalement sur le banc THD --Très Haute Dynamique-- de l'Observatoire
de Paris, les performances de la self-coherent camera, une technique d'analyse en
plan focal des aberrations optiques. Cette analyse m'a permis d'atteindre des zones
de haut contrastes (appelé dark holes avec des performances meilleures que 3.10⁻⁸
entre 5 et 12 lambda/D, en lumière monochromatique. J'ai étendu cette étude pour des
bandes spectrales étroites. Dans une seconde partie de ma thèse, j'ai pu analyser
des images haut-contrastes issues d'un instrument coronographique, NICI. Le traitement
de ces données en utilisant des techniques récentes d'imagerie différentielle m'a
permis d'obtenir des images inédites du disque de débris orbitant l'étoile HD 15115.
Note publique d'information : Of the 1800 exoplanets detected to date, only 50 were by direct imaging. However,
by allowing the observation of circumstellar disks and planets (sometimes simultaneously
around the same star, as in the case of dollar\beta dollar-pictoris), this method
is a fundamental tool for the understanding of planetary formation. In addition, direct
access to the light of the detected objects allows spectroscopy, paving the way for
the first time to the chemical and thermal analysis of their atmosphere and surface.
However, direct imaging raises specific challenges: accessing abjects fainter than
their star (with a ration up to 10⁻⁸ to 10⁻¹¹), and separated only by a fraction of
arc-second. To obtain these values, several techniques must be implemented. A coronagraph,
used in complement with a deformable mirror and active optical aberration correction
methods, produces high-contrast images, which can be further processed by differential
imaging techniques. My PhD thesis work took place at the intersection of these techniques.
At first, I analyzed, in simulation and experimentally on the THD (french acronym
for very high contrast) bench of the Paris Observatory, the performance of the self-coherent
camera, a wave-front sensing technique used to correct the optical aberrations in
the focal plane. I managed to obtained high-contrast zones (called dark holes) with
performance up to 3.10⁻⁸ between 5 and 12 lambda/D, in monochromatic light. I also
started an analysis of the performance in narrow spectral bands. In the second part
of my thesis, I applied the latest differential imaging techniques to high contrast
images from another coronagraphic instrument, NICI. The processing of these data revealed
unprecedented views of the debris disk orbiting the star HD 15115.