paprika.idref.fr paprika.idref.fr data.idref.fr data.idref.fr Documentation Documentation
Identifiant pérenne de la notice : 216511739Copier cet identifiant (PPN)
Notice de type Notice de regroupement

Point d'accès autorisé

La leptospirose canine, étude rétrospective de 39 cas présentés à l'ENVA

Variante de point d'accès

Canine leptospirosis, a retrospective study of 39 cases presented at ENVA
[Notice de regroupement]

Information

Langue d'expression : français
Date de parution :  2017

Notes

Note publique d'information : 
La leptospirose est une zoonose bactérienne ubiquitaire en recrudescence depuis une vingtaine d’année dans l’espèce canine, malgré la large utilisation de la vaccination. Défaillance rénale et hépatique et syndrome hémorragique en sont les manifestations classiquement rapportées chez le chien. Nous avons souhaité réaliser une étude sur les chiens atteints de leptospirose et présentés à l’ENVA afin de 1) décrire leurs caractéristiques épidémiologiques, cliniques et biologiques 2) évaluer la prise en charge et le suivi médical de ces animaux et 3) identifier des facteurs pronostiques. Cette étude a été effectuée à partir des comptes rendus cliniques établis entre septembre 2004 et juillet 2015. Trente-neuf chiens ont été inclus de manière rétrospective. Le diagnostic de leptospirose, faisant suite à une suspicion clinico-biologique, était posé sur la base d’une sérologie MAT et/ou d’une PCR sur urine et/ou sang. L’âge médian était de 6 ans et 46 % des chiens étaient des mâles entiers. La majorité (au moins 58 %) était correctement vaccinée. Les signes cliniques les plus fréquemment rencontrés étaient non spécifiques : anorexie/dysorexie (92 %), abattement (90 %), vomissements (79 %), diarrhée (51 %). Le développement d’un ictère était observé chez 26 % des chiens. Des signes hémorragiques — épistaxis, hématémèse, hématochézie, méléna, et pétéchies — étaient rapportés chez un tiers des chiens. Des manifestations plus atypiques ont également été relevées : encéphalite (1 cas présumé) et invagination intestinale (2 cas). Une insuffisance rénale était mise en évidence chez la quasi-totalité (94 %) des animaux. Des images compatibles avec des hémorragies pulmonaires ont été observées chez 6 chiens parmi les 12 ayant bénéficié de radiographies thoraciques. Le taux de survie en hospitalisation était de 68 %. L’urémie et la créatinémie à l’admission étaient significativement plus élevées chez les chiens décédés que chez les chiens survivants. Soixante-huit pour cent des animaux survivants ont été revus en consultation de suivi. Ils étaient suivis en médiane 43 jours après leur sortie d’hospitalisation. Au moins 21 % des chiens ayant survécu à une insuffisance rénale aiguë leptospirosique présentaient une azotémie chronique à 30–45 jours post-hospitalisation. Nos résultats étaient concordants avec la littérature. La prise en charge des animaux était globalement conforme aux recommandations européennes, que ce soit au niveau des tests diagnostiques utilisés, des examens complémentaires réalisés et des traitements administrés. Le taux de survie était plutôt bon, comparé aux études antérieures. Le suivi des animaux survivants était par contre limité. Un nombre conséquent de chiens présentaient des séquelles rénales plus de 45 jours post-hospitalisation et étaient susceptibles de développer une maladie rénale chronique.


Notices d'autorité liées

... Références liées : ...