Note publique d'information : Dans le contexte actuel de crise de l’énergie, les lampes basse consommation (LBC)
apparaissent comme un moyen de limiter les dépenses énergétiques liées à l’éclairage.
Ces lampes fonctionnent sur la base d’une décharge au mercure, laquelle émet un rayonnement
ultraviolet dont le rôle est d’exciter les poudres de phosphore recouvrant l’intérieur
des ampoules. Or, le mercure est un élément hautement écotoxique, qui nécessite la
mise en place de filières de récupération et de valorisation lourdes pour traiter
les lampes en fin de vie. Les enseignes lumineuses, ou « enseignes néon », font partie
de ces lampes basse consommation et contiennent donc, en dépit de leur nom, du mercure.
Elles sont utilisées pour l’éclairage publicitaire et architectural et se distinguent
des LBC d’éclairage domestique par l’utilisation de cathodes froides et de tensions
d’alimentation élevées. Dans le cadre de cette thèse, des travaux de recherche ont
été menés sur des décharges luminescentes pulsées de néon xénon, destinées à être
utilisées en remplacement des décharges au mercure pour ces applications d’enseignes
lumineuses publicitaires ou architecturales. Ces recherches ont bénéficié d’un partenariat
regroupant le GREMI, l’ADEME, la Région Centre, et la société Aupem Sefli, et ont
permis de dégager des conditions permettant d’optimiser les caractéristiques des décharges
néon-xénon en termes de flux lumineux, d’efficacité énergétique, et de durée de vie.
On s’est attaché, en parallèle, à comprendre certains mécanismes fondamentaux de la
décharge, notamment au niveau de la production du rayonnement d’excitation du phosphore.
A l’issue de cette thèse, la durée de vie et l’efficacité des enseignes basées sur
une décharge pulsée de néon xénon les placent entre les lampes à incandescence et
les enseignes au mercure. Des pistes existent pour poursuivre l’amélioration de l’efficacité
lumineuse, comme l’optimisation de la géométrie d’ampoule ou encore l’adaptation du
phosphore.