Identifiant pérenne de la notice : 230312861
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Les gonalgies sont des motifs fréquents de consultation en médecine générale. La HAS
constate, ces dernières années, un nombre excessif d'actes d'IRM et la non pertinence
des indications en particulier pour le membre inférieur. Objectif : Evaluer le caractère
approprié ou non d'une IRM du genou pour une gonalgie dans une population ambulatoire.
Méthode : Une étude rétrospective a été menée au sein de la clinique de l'Europe,
à Rouen. Les patients âgés d'au moins 18 ans étaient inclus. Le caractère approprié
a été défini selon 3 étapes : radiographie standard réalisée avant l'IRM, analyse
de l'ordonnance et analyse avec double lecture du questionnaire. En fonction du diagnostic
recherché, nous nous reportions aux algorithmes de situations cliniques validés par
un panel d'experts pour définir le caractère approprié ou non. Résultats : Sur les
123 IRM, 63,41 % des prescriptions étaient considérées comme inappropriées. Dans 54
cas (43,9 %), aucune radiographie n'a été réalisée et donc l'IRM a été considérée
d'emblée comme inappropriée. Un diagnostic précis sur l'ordonnance était présent pour
32 % des cas et l'indication était alors appropriée pour 97,44 % d'entre eux. A l'issue
de ces deux étapes (radiographie et ordonnance), 46 questionnaires ont été analysés
dont 50 % retrouvaient une prescription d'IRM inappropriée. Les médecins généralistes
étaient les principaux prescripteurs avec 63,1 % des IRM. Conclusion : L'IRM est un
examen de seconde intention et il n'y a pas d'urgence à le réaliser. En cas de doute
clinique, l'avis d'un spécialiste ostéo-articulaire avant la réalisation de l'IRM
semble être adapté pour limiter les prescriptions inappropriées.