Note publique d'information : Les institutions internationales ont à la suite de la 2ème guerre mondiale créé un
corpus de droits reliés à l’essence de la condition humaine qui sont aussi intuitifs
que difficiles à systématiser. Cette émergence se trouve à l’origine de la relation
étroite entre le droit international et un noyau intangible de valeurs considérées
comme universelles, érigé à la lumière de constructions philosophiques et juridiques
du concept d’humanité jusqu’au moment où elles sont saisies par le droit international
coutumier et conventionnel dans une logique de protection. Cette protection relève,
d’un côté, du droit international pénal à partir notamment de l’édification des concepts
de crime contre l’humanité et de génocide ayant comme corolaire également la définition
du concept de graves violations et, de l’autre côté, du droit international des droits
de l’Homme, en ce qu’il s’est occupé de la sauvegarde de l’individu en tant qu’être
à la fois singulier et collectif, mais aussi des droits essentiels à la préservation
de sa condition humaine. Le problème majeur qui se pose est celui des difficiles interactions
entre le droit international et le droit national, combiné à l’héritage des paradigmes
du droit international classique, ce qui nous amène à répondre à la question du comportement
des États quand le droit international a pour objet la préservation de ce noyau dur
des valeurs humaines. Dans la présente thèse, nous cherchons donc à démontrer que
la protection tissée notamment sur la base des prohibitions apporte au droit international
une position de suprématie liée à son caractère de jus cogens, de manière à imposer
des devoirs non seulement aux États mais aussi aux individus.
Note publique d'information : Because of World War II, international institutions have created a set of rights related
to the essence of the human condition that are as intuitive as to systematize. The
close relationship between international law and the protection of intangible values
of the human community as a whole has its sources from this emergence. Indeed, these
values were identified in the light of philosophical and legal constructions about
the concept of humanity until the moment when it became protected by the customary
and conventional international law. On the one hand, this protection came from the
international criminal law and its enlightenment about the conception of crime against
humanity and genocide, in a manner that it enabled the identification of the meaning
of serious violations. On the other hand, this protection came likewise from international
human rights law, in which it took care to safeguard the individual either as a singular
and collective human being, as well as of the fundamental rights to the preservation
of its human condition. The hardest problem that is presented here is about the difficult
interactions between international law and national law. This problem is aggravated
by the heritage left by the classic international law paradigms, which leads us to
seek the answer concerning how the States react or how States must react when international
law aims to safeguard these core human values. In this thesis, we seek to demonstrate
that the protection exercised, especially on the basis of prohibitions, places international
law in a position of supremacy linked to its character of jus cogens, in order to
impose obligations over both States and individuals.