Identifiant pérenne de la notice : 246115165![Copier cet identifiant (PPN) Copier cet identifiant (PPN)](img/copy-link.png)
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Les études épidémiologiques sont nombreuses sur ce parasite. Les travaux relatifs
à l'écologie sont assez rares, ceux concernant la morphométrie ou la génétique, très
rares. Des études antérieures ont montré l'isolement des fermes caprines en ce qui
concerne les infestations par les helminthes. Les méthodes d'élevage sont très différentes
selon les fermes, et les populations parasitaires pourraient être diversifiées. L'objet
du présent travail est d'estimer la variabilité morphologique, écologique et génétique
du nématode teladorsagia circumcincta. Quatorze populations de t. Circumcincta provenant
de chèvres issues de fermes caprines situées dans le centre-ouest de la France ont
été étudiées. Les informations concernant l'historique des fermes (ancienneté de l'élevage,
origine et nombre de chèvres achetées pour constituer le troupeau lors de la création
de la ferme, etc) et le mode d'élevage (taille du troupeau, utilisation des surfaces
de paturages, traitements anthelminthiques, etc) ont été recueillies. La morphologie
des ufs et des larves infestantes ainsi que l'écologie des stades libres ont été étudiées
dans un sous-echantillon de huit populations. La variabilité génétique a été appréciée
au moyen d'isoenzymes (malate déshydrogénase -mdh, lactate déshydrogénase -ldh, phosphoglucomutase
-pgm, mannose-phosphate isomérase -mpi et glucose-phosphate isomérase -gpi), pour
les 14 populations naturelles et pour trois générations d'un sous-échantillon de cinq
isolats maintenus dans des conditions de laboratoire. Les populations naturelles de
t. Circumcincta se différencient selon la présence d'un électromorphe supplémentaire,
à migration très rapide au locus mdh-1 qui a été mis en évidence dans plusieurs fermes
caprines. Nous distinguons une souche vraisemblablement caprine (avec une fréquence
élevée de cet allèle) et une souche ovicaprine (avec une fréquence très faible ou
l'absence de cet allèle). Nous supposons que celles-ci sont reliées à l'historique
des chèvres introduites dans chacune des fermes et dépendant de l'utilisation de paturages
contaminés par des chèvres ou des moutons. Un déficit en hétérozygotes a été observé
pour toutes les fermes et pour tous les systèmes enzymatiques. Des variations très
faibles des moyennes (valeurs absolues) ont été observées pour la morphologie des
stades libres, ufs et larves infestantes. Les distributions de quelques caractères
morphologiques des larves, bien que plus informatives, restent insuffisantes pour
caractériser les populations. Les différences entre fermes restent modestes et la
variabilité morphologique dépend plus des conditions environnementales que de l'origine
des isolats. La méthode que nous avons établie pour étudier la variabilité écologique
du développement des ufs en larves infestantes semble valide. Certaines populations
sont adaptées à la sécheresse. D'autres se developpent mieux dans des conditions caracterisées
par une humidité élevée associée à une température froide (4c) et d'autres encore
par une humidité élevée combinée à une température chaude (supérieure a 23c). Deux
stratégies indépendantes apparaissent parmi les populations étudiées. La première
correspond à un succès élevé de l'infestation par la première génération de larves
reliée à une faible survie des larves produites dans les générations suivantes. La
seconde stratégie se caractérise par une fertilité élevée des femelles avec une aptitude
médiocre des ufs produits à évoluer en larves. Les trois estimations de la variabilité
ne convergent pas complètement. Cela tient sans doute au fait que pour chaque estimation
de variabilité, seules quelques mesures sont réalisées. Il semble qu'une convergence
apparaisse pour les isolats maintenus depuis quelques générations dans les conditions
de laboratoire : les isolats se ressemblent plus entre eux qu'avec leurs populations
d'origine. De ces résultats, nous pouvons présumer que les données obtenues à partir
de populations de nématodes maintenues en conditions expérimentales peuvent se montrer
trompeuses et devraient être validées dans les conditions naturelles