Note publique d'information : Jean Joseph Gaume (1802-1879), vicaire général de Nevers et auteur spirituel, se trouve
en 1852 au centre d'une polémique qui déchire l'épiscopat français, dans un livre-manifeste,
Le ver rongeur, marqué par l'influence traditionaliste. Il a dénoncé les classiques
de l'antiquité gréco-romaine comme ce qui a paganisé la France, ruiné toute morale,
et engendre la révolution. Il a réclamé que la formation littéraire des enfants soit
basée sur les écrits patristiques. Il espère ainsi refaire de la France une nation
chrétienne sur le modèle médiéval. L'opposition, émanant principalement de clercs,
se fonde sur des motifs littéraires, mais aussi, de la part de Mr Dupanloup et des
catholiques libéraux, sur l'irritation causée par l'intransigeance et l'ultramontanisme
outrancier de L'Univers de L. Veuillot qui soutiennent J. Gaume. La querelle, qui
n'aboutit qu'à de minces résultats pratiques en France, se développe à l'étranger
(Italie, Canada) et connait des reviviscences jusqu'à la fin du siècle. La véritable
question posée ici, c'est celle de la place de l'Église dans une société où le christianisme
n'est plus la seule référence.
Note publique d'information : Jean Joseph Gaume (1802-1879), vicar-general of Nevers and spiritual author is, in
the year 1852, on the focal point of polemics, which then divides the French episcopacy.
His book, Le ver rongeur, influenced by traditionalism, denounced the classics of
Greek and roman antiquity as the ground of paganism and immorality in France and also
as the reason of the revolution. He required a literary formation for the children,
which would be based on the patristic writers. He hoped to remake France as a catholic
nation on the medieval pattern. The opposition came chiefly from clergymen, who argued
of literary reasons, but also from mgr. Dupanloup and liberal catholics, who got angry
because of the intransigence and the exaggerated ultramontanism of the newspaper:
l'Univers, of L. Veuillot, which supported J. Gaume. The debate, which gave only small
results in France, expanded out of France (Italy, Canada) and started again many times
until the end of the century. The true question, which was pointed out here, was that
of the place of the church in a society where Christianity was no longer the single
reference.