Note publique d'information : Le but de cette étude est d'analyser et de comparer deux techniques d'empreinte de
réfection de base en prothèse amovible complète, l'une utilise la pression digitale
de l'opérateur et l'autre sollicite la pression occlusale du patient afin de déterminer
laquelle entraîne le moins de déplacements à l'interface surface d'appui-prothèse.
Matériels et méthodes. Cette étude porte sur 10 patients totalement édentés appareillés.
Pour chaque sujet sont obtenus trois modèles maxillaires et trois modèles mandibulaires
: (1) un modèle de référence issu de l'intrados et des bords de la prothèse existante,
(2) un modèle issu de la technique d'empreinte de réfection employant la pression
occlusale du patient, (3) un modèle issu de la technique d'empreinte de réfection
utilisant la pression digitale du praticien. Une analyse géométrique tridimensionnelle
des modèles dans un repère commun a été entreprise avec un capteur optique 3D. Pour
chaque modèle, les coordonnées des points barycentres et des points hauts ont été
déterminés. Les différences entre les coordonnées des points barycentres des trois
modèles de chaque patient ont été calculées et comparées 2-à-2. Le même calcul a été
entrepris pour les coordonnées des points hauts. Afin de déterminer si ces déplacements
étaient statistiquement significatifs, un test non paramétrique de Wilcoxon a été
utilisé (p<0,05). Des cartographies comparatives des écarts entre les modèles d'un
même patient ont également été effectuées. Résultats. Au maxillaire, le déplacement
de l'ensemble surface d'appui-prothèse était essentiellement vertical et plus important
avec l'empreinte sous pression digitale que sous pression occlusale. Par contre, à
la mandibule, le déplacement de l'ensemble surface d'appui-prothèse était très modéré
pour les deux techniques d'empreintes. Conclusion. L'empreinte de réfection sous pression
digitale est recommandée à la mandibule alors que l'empreinte sous pression occlusale
doit être préférée au maxillaire.
Note publique d'information : The purpose of this study is to analyze and compare two complete denture reline technique,
one occluding and one digital, to determine which resulted in less displacement of
tissue-complete denture base interface during impression making. Materials and methods.
The experiment included 10 completely edentulous subjects. For each subject, three
mandibular casts were obtained : (1) a reference cast of existing denture base, (2)
a cast made with an occluding reline impression technique, and (3) a cast made with
a digital reline impression technique. With the use of an optical 3-dimensional measurement
system, the corresponding casts in a common coordinate system were analyzed geometrically.
For each cast, the coordinates of the barycentric point and high point were determined.
For the same subject, the difference between the coordinates of the barycentric points
of the three casts were calculated 2-by-2. The same calculation was performed for
the high points. To determine whether these differences, which represent the displacements
of the barycentric points and high points, were statistically significant, the Wilcoxon
signed-rank test for paired group comparisons was applied (P<0,05). Cartographic differences
among the casts from the same subjects also were compared. Results. In the maxillary
, the analysis of the displacement of the tissue-denture base interface was mainly
vertical and more important under digital impression technique than under occluding
impression technique. In contrast, in the mandibular arch, the displacement of the
tissue-denture base interface was roughly of the same magnitude regardless of the
impression technique used. Conclusion. The digital reline impression technique is
recommended at the mandible while the occluding impression technique has to be prefered
at the maxillary.