Note publique d'information : Les trichothécènes, mycotoxines produites par différentes espèces de moisissures,
sont à l'origine d'intoxications alimentaires graves qui touchent aussi bien l'animal
d'élevage que l'homme. Les intoxications alimentaires humaines dues aux mycotoxines
sont en général accidentelles. Les maladies décrites à la suite d'intoxications aux
trichothécènes sont principalement l'Aleucie Toxique Alimentaire (ATA) rencontrée
dans les pays d'Europe de l'Est et les pays en voie de développement, la Stachybotryotoxicose,
rencontrée en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord, et " l'Akakabio disease "
rencontrée dans le Sud-Est asiatique. L'origine de ses troubles est hématologique.
En effet, les trichothécènes sont connues pour leur hématoxicité mais également pour
leur immunotoxicité. Une cellule fait le lien entre ces deux toxicités : la cellule
dendritique. Les cellules immunitaires sont produites par des cellules souches, au
sein de la moelle osseuse. Parmi ces cellules, la cellule dendritique apparaît comme
la cellule initiatrice de la réponse immunitaire primaire, capable de stimuler la
prolifération des lymphocytes T naïfs. Le but de ce travail est de développer un modèle
humain utilisant les cellules dendritiques générées in vitro à partir de monocytes.
Ce modèle permettant d'étudier les effets de xénobiotiques sur la maturation des cellules
dendritiques. Pour réaliser cette étude, il s'est avéré nécessaire de choisir un modèle
cellulaire pertinent et d'optimiser ce modèle pour l'adapter à l'étude des effets
immunotoxiques de contaminants de l'alimentation. Ce travail montre l'importance des
études réalisées in vitro sur les cellules dendritiques humaines dans la compréhension
des effets immunotoxiques de contaminants alimentaires. Il paraît pertinent de proposer
que ces études soient réalisées très en amont au cours de l'exploration d'un effet
immunotoxique.
Note publique d'information : The trichothecenes, mycotoxins produced by various species of moulds, are at the origin
of serious food poisonings which touch as well the livestock as the man. The human
food poisonings due to the mycotoxins are in general accidental. The diseases described
following intoxications with trichothecenes are mainly Aleucie Toxique Food (ATA)
met in the countries of Eastern Europe and the countries in the process of development,
Stachybotryotoxicose, met in Western Europe and North America, and “Akakabio disease”
met in the South-East Asia. The origin of its disorders is hematologic. Indeed, the
trichothecenes are known for their hematoxicity but also for their immunotoxicity.
A cell establishes the link between these two toxicities: the dendritic cell. The
immunizing cells are produced by cells stocks, within osseous marrow. Among these
cells, the dendritic cell seems the initiating cell of the immunizing answer primary,
able to stimulate the proliferation of the lymphocytes T naive. Taking into account
the immunotoxicity of the mycotoxins, primarily on the lymphocytes T, it seemed relevant
to study the effects of these molecules on the dendritic cells. To make this study,
it proved to be necessary to choose a relevant cellular model and to optimize this
model to adapt to the study of the adverse effects of contaminants of the food. The
model using the CD34+ involves the majority formation of cells of Langerhans (dentritic
cells of the skin). These last are implied in the cutaneous reactions, without interest
for the study of the effects of food contaminants. This is why the choice was made
on dendritic cultures of cells deriving from monocytes, rather than of cells CD34+.
The aim of this work is to develop a human model using the dendritic cells generated
in vitro from monocytes. This model allowing to study the effects of xenobiotic on
maturation of the dendritic cells. This work shows the importance of the studies carried
out in vitro on the human dendritic cells in the comprehension of the immunotoxic
effects of food contaminants. It appears relevant to propose that these studies are
carried out very upstream during the exploration of a immunotoxic effect.