Note publique d'information : Depuis les années cinquante les appels à la peur sont fréquemment utilisés dans les
communications des risques en santé publique. Le cadrage de l’information, en mettant
l’accent sur les conséquences positives (gains) ou négatives (pertes) d’un comportement,
contribue à leur caractère menaçant. Dans ce domaine la littérature est largement
documentée quant aux effets de ces communications sur le comportement mais aucune
étude ne s’est intéressée aux effets sur la vulnérabilité perçue et en particulier
sur l’optimisme comparatif. Cinq expérimentations ont été conduites afin d’explorer,
dans le cadre des appels à la peur, l’impact du cadrage des messages sur l’optimisme
comparatif. Nous confirmons l’impact émotionnel (physiologique) du cadrage jusqu’alors
basé sur des réponses auto-déclarées. Nous montrons dans trois études que le cadrage,
centré sur les gains ou les pertes, modifie la vulnérabilité perçue en termes d’optimisme
et de pessimisme comparatifs et que ces résultats dépendent également de l’efficacité
perçue. Enfin, nous testons la nécessité de tenir compte de l’ambivalence des attitudes
envers un objet, c’est-à-dire avoir à la fois des attitudes positives et négatives
: les individus ambivalents sont davantage sensibles au cadrage que les individus
non ambivalents.
Note publique d'information : Since the fifties’ fear appeals are currently used in health risks communications.
Information framing, focusing on the positive (gains) or the negative consequences
of behaviour, can create this threat. Communications effects on behaviour are well-known
but no study has examined theirs effects on perceived vulnerability like comparative
optimism. Five experiments were conducted to explore, in the fear appeals field, message
framing effects on comparative optimism. We confirm the (physiological) emotional
impact of framing previously based on self-declaration. We show in three studies that
framing, on gains or losses, change perceived vulnerability in terms of comparative
optimism or pessimism. These results depend on perceived efficacy. Finally, we validate
the necessity to take into account ambivalence of attitudes: ambivalent people are
more sensitive to framing than non ambivalent.