Identifiant pérenne de la notice : 247901296
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : @L'objet de ce travail était l'étude de l'oxydation d'un alliage aluminium-5% magnésium
à l'état liquide sous oxygène, par analyse thermogravimétrique, en s'appuyant sur
celle du magnésium à l'état solide. Dans la plupart des cas, la vitesse absolue d'une
réaction est proportionnelle au produit de la réactivité de croissance et de la fonction
d'espace caractérisant les dimensions des zones réactionnelles mises en jeu dans le
mécanisme de croissance. Nous avons vérifié que c'est le cas de la réaction étudiée
ici c'est-à-dire la formation de l'oxyde de magnésium. Les mécanismes de formation
de la magnésie dépendent de la pression partielle d'oxygène fixée dans l'enceinte
réactionnelle, l'allure des courbes cinétiques ainsi que les morphologies des oxydes
formés étant très différentes selon la pression d'oxygène. Sous de faibles pressions
partielles, la réaction a lieu en phase gaz après évaporation du magnésium. Dans le
cas de l'alliage, un mécanisme de formation de l'oxyde en phase gaz a été proposé.
Ce modèle permet de rendre compte de l'influence de la pression partielle sur la vitesse
de formation par unité de surface d'évaporation de la magnésie. Dans le domaine de
fortes pressions d'oxygène et pour le magnésium solide, une modélisation physico-chimique
décrivant les mécanismes de croissance de la magnésie et prévoyant l'évolution au
cours du temps de la fonction d'espace a été proposée et validée par confrontation
aux résultats expérimentaux. Dans le cas de l'alliage, les courbes cinétiques obtenues
dans des conditions isothermes et isobares se sont révélées non reproductibles. Une
méthodologie d'étude, basée sur l'utilisation de la méthode des décrochements, a rendu
possible la modélisation de la croissance de l'oxyde. En effet, cette méthode a permis
de déterminer l'origine de la non reproductibilité des courbes cinétiques, à savoir
l'évolution aléatoire de la fonction d'espace, et d'obtenir les variations de la réactivité
de croissance avec la pression d'oxygène. En nous appuyant sur la modélisation proposée
pour le magnésium, nous avons proposé un modèle physico-chimique décrivant les mécanismes
de croissance de l'oxyde et rendant compte de l'influence de la pression d'oxygène.