Identifiant pérenne de la notice : 254382398
Notice de type
Notice de regroupement
Note publique d'information : Introduction : La chirurgie colorectale est parmi les chirurgies les plus génératrices
d’infections de site opératoire (ISO). Ces dernières ont été élevées au rang de priorité
par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de par leur fréquence (3ème source d’infection
nosocomiale) et de par leur caractère évitable. Matériels et méthodes : Les patients
de l’étude représentent la population lilloise de l’étude COMBINE. Cette étude, actuellement
en cours, est prospective, randomisée, thérapeutique, en double aveugle contre placebo,
multicentrique et stratifiée. Elle vise à comparer l’efficacité de l’association d’une
antibioprophylaxie intraveineuse par Céfoxitine et orale par Ornidazole contre l’antibioprophylaxie
intraveineuse seule par Céfoxitine. Le critère de jugement principal est la survenue
d’une ISO à 30 jours de la chirurgie. L’étude COMBINE étant en cours, la levée d’aveugle
n’a pu être réalisée. L’étude lilloise est donc strictement descriptive. Le résultat
principal est l’incidence des ISO. Les résultats secondaires sont le type d’ISO, la
recherches de facteurs associés à la survenue d’ISO et le respect des recommandations
de l’OMS. Résultats : 222 patients étaient éligibles. 101 patients présentaient des
critères d’exclusion. 121 patients ont donc été inclus. Au total, 21 patients soit
17% des patients ont présenté des complications infectieuses.11 patients soit 9% de
la population ont présentés une ISO, 10 lors de l’hospitalisation, 1 patient à son
domicile. Les ISO étaient superficielles dans 30% des cas, profondes dans 60% des
cas et touchant un organe dans 10% des cas. Le seul facteur associé à la survenue
d’ISO était la réalisation d’une anastomose manuelle. Discussion : L’incidence des
ISO en chirurgie viscérale au CHRU de Lille est de 9%. L’incidence mesurée est supérieure
à l’incidence nationale mesurée par le réseau RAISIN mais équivalente au sous-groupe
des patients ayant une probabilité plus grande de développer une ISO (score NNIS =
2). Le respect des recommandations de l’OMS reste perfectible. L’étude présente un
biais de sélection majeur avec un taux d’exclusion proche de 50%. Par ailleurs, du
fait d’un nombre d’événements principaux faible, il n’a pas été possible de réaliser
une analyse multivariée. Conclusion : l’incidence des ISO au sein de la population
inclus était de 9% pour une population à risque selon le score NNIS. Elle était sensiblement
la même que l’incidence nationale.