Note publique d'information : Introduction : L’endométriose touche 10% des femmes en âge de procréer. Cette affection
gynécologique se caractérise par un délai diagnostique important déjà objectivé dans
de nombreux pays, principalement lié à une multiplicité des symptômes et à sa manifestation
parfois précoce. Compte tenu du manque de données en France sur ce sujet, l’objectif
de cette étude est d’évaluer ce délai dans différents territoires métropolitains et
d’analyser les facteurs influençant ce délai, en particulier le rôle du médecin généraliste
dans le parcours de soins. Méthodes : Une étude rétrospective multicentrique a été
réalisé à Paris, Lille et Saint-Martin-Boulogne. 57 patientes ont complété un questionnaire
concernant leurs parcours de soins, leur ressenti autour du diagnostic et de la prise
en charge de la maladie, mais aussi l’impact sur la qualité de vie. L’analyse statistique
a été réalisée à l’aide d’un test Kruskal-Wallis, un test Chi2 et un test t-student.
Résultats : Le délai diagnostique ne varie pas significativement entre les territoires.
Il s’élève en moyenne à 12 ans, dont 4 ans imputable aux patientes, et 8 ans imputables
aux praticiens (7 ans pour les médecins généralistes et 9 ans pour les gynécologues).
Plus on s’éloigne des métropoles et plus le diagnostic est posé par le médecin généraliste.
Les déterminants au retard diagnostique sont la diversité et la précocité des symptômes
ainsi que leur banalisation par les patientes. Conclusion : L’étude montre que le
délai entre l’apparition des premiers symptômes et le diagnostic est long et principalement
imputable aux praticiens, indépendamment du lieu d’inclusion.
Note publique d'information : Introduction: Endometriosis (ENDO) affects 10% of women of reproduction age. In many
countries there is a long delay between early symptom appearance and confirmed diagnosis.
This diagnosis delay is mostly due to symptom multiplicity and, in some cases, early
ENDO manifestation. There is a lack of quantitative data on ENDO diagnosis delay (EDD)
and on the role of the practitioner in EDD. The first aim of this study was to investigate
EDD in different geographical areas in France. The second aim of this study was to
analyse the factors linked to EDD, with a focus on the role of the general practitioner’s
(GP) in patient care. Methods: A retrospective multicentric study including 57 confirmed
ENDO patients was carried out in Paris, Lille and Saint-Martin-Boulogne. All patients
filled a survey on care received, patient care experience, and the impact on their
quality of life. The data was statistically compared using a Kruskal-Wallis test,
a Chi-squared test and a Student t-test. Results: This study didn’t find any significant
variation in EDD across the different areas of France surveyed. EDD was found to be
12 yrs on average, including 4 yrs attributable to the patient and 8 yrs attributable
to practitioners (7 for GPs & 9 for GYOBs). Outside of urban areas, ENDO diagnosis
is more often made by GPs than in urban areas. The determining EDD factors include
ENDO symptom multiplicity, early symptom appearance, and symptom normalization by
patients. Conclusion: This study demonstrates that there is over a decade long delay
between the ENDO early symptom manifestation and its diagnosis and that, regardless
of geographical location, EDD is largely attributable to practitioners.