(par souci de protection des données à caractère personnel, le jour et le mois de naissance peuvent ne pas être affichés)
Langue d'expression : français
Pays : France
Date de naissance :
18 /
05 /
1767
Date de mort :
29 /
04 /
1841
Genre : Masculin
Notes
Note publique d'information :
Précurseur du braille. Officier d’artillerie. Quand la Révolution éclate, il émigre
en Amérique où il exerce le métier d’arpenteur. Revenu en France, il se passionne
pour les questions d’écriture rapide et secrète. En 1808, il publie un « Tableau d’expédiographie
» et, l’année suivante, « Les principes d’expéditive française pour écrire aussi vite
que la parole ». Dans ce traité de 1809, il n’est nullement question d’aveugles, mais
de la façon de tracer au canif une écriture simple, lisible dans le noir et déchiffrable
à l’aide des doigts, utilisable par conséquent par les officiers en campagne désireux
de rédiger ou de lire, dans l’obscurité, des messages codés. Ce système fut appelé
« écriture nocturne » et connut différentes variantes. Ce n’est qu’en 1819 que Charles
Barbier de La Serre, lors d’une exposition de ses techniques (et d’une machine qu’il
a conçue) au Musée des Produits de l’Industrie, à Paris, s’avise des avantages que
les aveugles pourraient tirer de son système. Ceux-ci en effet à cette époque apprennent
à lire avec la méthode mise au point en 1784 par Valentin Haüy : des caractères ordinaires
simplement agrandis et en relief, et ne peuvent écrire qu’en composant à la façon
d’un typographe. Il conçoit alors un nouveau système à l’usage des aveugles qu’il
présente en 1821 au directeur de l’Institution Royale des Jeunes Aveugles. Ce système
est adopté par l’Institution et soulève dans un premier temps l’enthousiasme des étudiants,
en particulier de Louis Braille alors âgé de 12 ans. Cependant le système proposé
par Charles Barbier de La Serre, certes plus adapté aux aveugles que le système «
Valentin Haüy », comporte néanmoins d’importants défauts : il ne permet qu’une écriture
phonétique, ne prend en compte ni la grammaire, ni la ponctuation, ni les chiffres,
et demeure relativemment complexe, basée sur un comptage de points et non sur l’idée
qu’un ensemble de points peut former une image « lisible » au toucher.