Note publique d'information : Cette thèse propose d’étendre la théorie du capital humain à de nouveaux champs. Nous
y proposons une valorisation du capital humain dans la comptabilité nationale et les
comptes extérieurs des Etats. L’accumulation de capital éducatif observée en France
entre 1970 et début des années 2000 (60 points de PIB) conduit à relativiser, sur
cette période, l’importance de l’augmentation de la dette financière explicite de
l’Etat et de son déficit. Nous mesurons également les échanges de capital éducatif
entre pays, que nous qualifions de balances migratoires, et en proposons une estimation
dans les pays de l’OCDE entre 1990 et 2000. Nous discutons du partage de la valeur
ajoutée migratoire créée par les échanges de capital humain entre pays. Nous nous
interrogeons sur les modes de financement du capital éducatif. Nous proposons ainsi
une méthodologie d’identification de la contrainte de crédit qui pèse sur les étudiants.
Cette imperfection de marché peut justifier un financement public de l’éducation.
Nous mettons à l’épreuve cette méthodologie dans le cas sud-africain. Nous étudions
également l’impact redistributif du financement public de l’éducation au niveau intra-générationnel,
afin de nous interroger sur les sources d’inégalités entre enfants et d’éventuels
transferts régressifs. Enfin, nous nous interrogeons sur la transmission intra-familiale
de capital (humain, mais pas seulement), qui conduit à faire diverger les destins
des individus.
Note publique d'information : This thesis is an attempt to extend the human capital theory to new areas. We evaluate
national human capital stocks, to be included in both national accounts and external
accounts of States. In France, the accumulation of educational capital between 1970
and early 2000 is equal to 60 percentage points of GDP, which largely explains the
sharp increase in the explicit debt of the State over the period. We also measure
the exchange of educational capital between countries, which we call migration balances,
and offer an estimate in OECD countries between 1990 and 2000. The sharing of the
value added created by migration between countries is than discussed. We question
the financing methods of educational capital and introduce a methodology for identifying
credit constraints that potential students face. Theoretically, credit constraints
may justify the public funding of education. We apply this methodology in the case
of South Africa. We also study the redistributive impact of a public funding of education
at the intra-generational level, to test the existence of potential regressive transfers
through the socially biased selection of students. Eventually, we question the intra-family
transmission of capital (mostly human capital, but not only), which leads to lasting
inequalities among individuals.